La Russie pourrait utiliser son missile Avangard dans le conflit en Ukraine. Vladimir Poutine avait qualifié cette arme d' »invincible » il y a quelques années.
« Aucun moyen pour contrer Avangard »
C’est le ministère de la Défense russe qui informe qu’un deuxième régiment du missile Avangard pourrait être déployé. « Le deuxième régiment de missiles balistiques intercontinentaux équipés du système hypersonique Avangard est sur le point d’être déclaré opérationnel » a en effet affirmé le 5 juin le commandant de la Force de missiles stratégiques russe Sergueï Karakyev. Il a ajouté qu' »au regard des défenses antimissile actuelles, il n’y a aucun moyen pour contrer l’Avangard« .
Le deuxième régiment de missiles balistiques intercontinentaux équipés du système hypersonique Avangard est sur le point d’être déclaré opérationnel.
Sergueï Karakyev, commandant de la Force de missiles stratégiques, sur Zvevda TV, chaîne de télévision du ministère russe de la Défense (5 juin)
« C’est l’arme absolue »
C’est ce qu’avait déclaré le Président russe Vladimir Poutine à son sujet lors de sa présentation en 2018. Ce missile hypersonique est notamment capable de changer de cap et d’altitude à très haute vitesse (jusqu’à 33 000 km/h). Avangard serait aussi en capacité de déjouer la plupart des systèmes antiaériens actuels. Poutine l’avait même comparé « à la création du premier satellite artificiel de la Terre« , Spoutnik. Après des tests réalisés en décembre 2018, les Russes avaient déployé un premier bataillon dans l’Oural. Le missile aurait alors, selon le ministère de la Défense russe, touché une cible à environ 6000 km.
C’est un système de missile intercontinental, pas balistique. C’est l’arme absolue. […] Je ne pense pas qu’un seul pays dispose d’une telle arme dans les années qui viennent. Nous l’avons déjà.
Vladimir Poutine en 2018
La démonstration de force russe
Même si il semble avoir une utilité limitée dans le conflit en Ukraine, la Russie cherche surtout à poursuivre sa démonstration de force. Son objectif est également de limiter le soutien militaire de l’OTAN à l’Ukraine. Avangard n’est par ailleurs que l’un des missiles auxquels la Russie peut avoir recours avec Kinjal, Sarmat ou encore Poséidon.