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« Chief Happiness Officer » : être heureux au travail devient un ordre

Jeudi 25 janvier, Society publiait « Start-Up, ton univers happytoyable », un article sur les Chief Happiness Officer. Pour ces employés spéciaux dans les startups, être heureux au travail devient une obligation. Ateliers ludiques, voyages au ski, fête d’anniversaires et autres soirée cocktails… D’où vient ce métier en plein essor ?

Il était une fois dans la Silicon Valley

Tous les chemins mènent à…Google. C’est dans les années 2000 que Chade-Meng Tan, un ingénieur américain salarié du géant du web, invente le poste de « Jolly good fellow » (en français, « le super camarade ») afin de remettre le bien-être des employés au centre de l’entreprise. Le métier atypique rencontre vite un vif succès et traverse l’Atlantique pour débarquer dans l’Hexagone en 2015. Dès lors, les starts-up et autres open space changent de visage et adoptent la cool attitude made in San Francisco en se parant de poufs géants, de snacks gratuits et tables de ping-pong, le tout dans un décor hype coloré. Désormais, le cadre de travail se veut agréable et accueillant. Fini l’époque où l’on regardait péniblement l’aiguille de l’horloge tourner toujours trop lentement : on se sent bien au bureau, et on veut y rester.

Les bureaux de Google à San Francisco

Pour être productif, il faut être heureux

Harvard et le MIT sont formels : « Un salarié heureux est deux fois moins malade, six fois moins absent, ou encore neuf fois plus loyal. » Et ce n’est pas arrivé dans l’oreille d’un sourd. Selon Randstad (entreprise de recrutement en Ressources Humaines), le happiness management se définit par « l’attention que l’on peut accorder au bien-être de son personnel, en se fondant sur la conviction que des collaborateurs heureux livrent de meilleures performances et contribuent à de meilleurs résultats d’entreprise ». Dès lors, l’équation magique est simple à comprendre : employé heureux = plus de productivité = entreprise heureuse.

« Vous allez devenir très beaux ! »

Le magazine Society a suivi Marie Frémiot, CHO chez Modulotech (une entreprise qui développe des applications). Univers geek majoritairement masculin, elle n’hésite pas à faire sortir les employés de leur zone de confort en imposant notamment un mois détox malgré leur avis négatif. « Non on ne veut pas manger sainement, on veut faire des jeux vidéos », se plaint un salarié. Comme l’explique le magazine, Marie leur fait également faire du sport (abdos, gainage) tout en leur criant « Vous allez devenir très beaux ! ». Dans cet environnement où le feel good est obligatoire, certains déchantent vite : « En fait, je m’ennuyais, j’ai vite déchanté. J’ai été identifié comme la rabat-joie, celle qui ne sautait pas de joie dans l’open space parce qu’il y avait du cappucino offert » a confié Mathilde Ramadier à Society.

Selon le site de recrutement qapa.fr le nombre d’offres pour ce poste a explosé de 967% entre 2014 et 2016, et de 15% en 2017.

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