Le président du syndicat majoritaire FNSEA a prévenu, mardi 13 février, que les agriculteurs étaient « prêts à repartir à l’action » si aucune mesure concrète n’était appliquée.
Les agriculteurs sont prêts à en découdre. Le président du syndicat majoritaire FNSEA a prévenu, mardi 13 février, que les agriculteurs étaient « prêts à repartir à l’action » si les mesures concrètes attendues du gouvernement n’étaient pas au rendez-vous d’ici le Salon de l’agriculture, qui se tiendra du 24 février au 3 mars.
Un potentiel blocage au Salon de l’agriculture ?
Après deux semaines de blocages de routes et d’actions dans toute la France, les agriculteurs ont finalement levé le camp début février après trois annonces du Premier ministre Gabriel Attal sur des sujets tels que les pesticides, les retraites des exploitants ou la viande de synthèse.
Les agriculteurs attendent alors que le gouvernement tienne ses promesses. En l’absence de mise en place des mesures promises, le syndicat majoritaire FNSEA menace de reprendre les blocages à 12 jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture qui se tiendra à Paris du 24 février au 3 mars. « Nous on a mis des propositions très concrètes sur la table (…). Si on se moquait de nous, évidemment que ça ne pourrait pas se passer dans les conditions classiques de l’accueil du président de la République le premier samedi d’ouverture du salon », affirme Arnaud Rousseau, le président du syndicat FNSEA.
Des paroles et peu d’actions pour les agriculteurs
Invité de BFMTV, Arnaud Rousseau, a expliqué qu’il devait être reçu par le Premier ministre Gabriel Attal mardi après-midi. Mais « depuis 10 jours » et la suspension des barrages et actions des agriculteurs, il n’a « pas eu de rencontre ministérielle » ni avec le ministre de l’Agriculture ni avec le Premier ministre, et « pas de point de suivi ».
Il affirme également qu’ « il n’y pas eu le début du commencement d’une réunion ». « On veut voir des décisions concrètes qui se voient dans les exploitations », a dit le patron de la FNSEA, même si « on comprend que, concernant la loi, on a besoin d’un peu de délais ».
La situation commence à agacer les agriculteurs qui menacent de refaire des blocages. « Quand le gouvernement nous dit ‘On va travailler sur un grand plan élevage d’ici le Salon’ et qu’à 15 jours, on n’a pas de nouvelles… Si d’ici 10 jours il ne devait pas y avoir ce travail de fond, ce changement de logiciel, on serait prêts à repartir à l’action » a prévenu Arnaud Rousseau.