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La Colombie et les FARC : un accord pour une paix historique

La cérémonie de signature de l’accord de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et la Colombie se déroulera dans la station balnéaire de Carthagène, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat. En ce lundi 26 septembre, l’officialisation de la signature de l’accord est un événement historique. En effet, elle met fin à plus d’un demi-siècle de guérillas ravageant la société colombienne de l’intérieur.

Un aboutissement historique

Alors qu’en 1964, une insurrection paysanne fait trembler les entrailles de la Colombie, celle-ci se voit renforcée par quelque 7 000 combattants armés. Se développe une guérilla qui s’oppose au gouvernement, dans l’idée et dans les armes. Cependant cette tension amorce peut-être son appaisement. Effectivement, l’accord, signé le 24 août 2016, ratifié le 23 septembre lors de leur Conférence nationale, doit dès lors être signé par le président (Juan Manuel Santos) et le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Rodrigo Londoño).

Le chef suprême des FARC, Timoleon Jimenez, a donc déclaré : « J’ordonne à tous nos commandements, à toutes nos unités et à chacun de nos combattants de cesser le feu et les hostilités de manière définitive contre l’Etat colombien à partir de ce soir minuit ».

Une cérémonie chargée de symbolique

Le stylo qu’utilisera Santos pour signer l’accord aura été fabriqué à partir d’une balle de mitraillette ou de fusil utilisé pendant le conflit. Il portera l’inscription : « Les balles ont écrit notre passé. L’éducation notre avenir ».

La cérémonie rassemblera 2500 invités vêtus de blancs, dont nombre de victimes des conflits armés. Parmi les personnalités politiques de premier plan conviées, on compte entre autre le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Cela illustre tant l’ampleur historique de l’accord que son rayonnement à l’échelle internationale.

L’Armée de Libération Nationale, un bémol ?

De multiples guérillas d’« extrême gauche » ont peu à peu rejoint le conflit armé. Et parmi celles-ci, l’ELN, qui compte 1 500 combattants, des milices paramilitaires d’extrême droite et des forces armées. Si elle a annoncé dimanche une trêve unilatérale jusqu’au référendum sur l’accord de paix le 2 octobre, les groupes paramilitaires qui s’en revendiquent seront probablement difficiles à canaliser. D’autant plus que certains partis politiques colombiens se servent d’eux pour assurer leur domination sur des régions.

Crédit photo à la Une : Ouest France.

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