Petit coup de pouce du quotidien, les tickets restaurant sont utilisés chaque jour par quelques 6 millions de salariés en France. Selon une annonce récente de la ministre du Commerce, leurs conditions d’utilisation vont encore être modifiées. Soumis à plusieurs débats depuis quelques temps, concernant notamment leurs conditions d’utilisation, revenons sur le fonctionnement actuel des tickets resto.
Où en est-on en 2025 ?
Il existe désormais de multiples formes de titres restaurant en France : chéquiers, cartes, appli… Ce sont tous des « titres spéciaux de paiement remis par les employeurs à leur personnel salarié pour lui permettre d’acquitter en tout ou en partie le prix d’un repas consommé au restaurant » » selon le Code du Travail.
Plusieurs propositions de réformes ont eu lieu sur les titres restaurants afin de mieux les encadrer à l’avenir. Il y a quelques années, il a été établi que les tickets restaurant ne pourraient plus servir à l’achat de nourriture non consommable directement, comme les boites de conserves, le riz ou les produits surgelés. Cependant, en 2022, pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, une loi a étendu l’usage des titres restaurant à ces produits non directement consommables jusqu’à décembre 2023. Par la suite, le délai a une nouvelle fois été prolongé, jusqu’au 31 décembre 2026 cette fois-ci.
Récemment, la ministre du Commerce, Véronique Louwagie a annoncé que cette mesure va être encore prolongée jusqu’à 2027.
Qui paye les tickets restaurant ?
Les tickets restaurant, peu importe leur forme, sont financés à la fois par l’employeur et le salarié qui en bénéficie. A noter que les tickets restaurant peuvent être accordés à l’ensemble du personnel d’une entreprise, que ce soit aux stagiaires, aux alternants, aux CDI, aux CDD, aux personnes en télétravail… Il faut simplement que le salarié bénéficie d’une pause midi.
L’employeur paye 50% à 60% de la valeur du titre restaurant, et l’employeur en paye 40% à 50%, part prélevée directement sur sa fiche de paye. En général, les salariés reçoivent un ticket restaurant par jour. Bien entendu, un salarié a le droit de refuser les titres restaurant (sauf si un accord collectif a été convenu), et l’employeur n’est pas obligé d’en fournir, mais s’il le fait, son montant doit être égal pour tout le personnel de l’entreprise. Quoiqu’il arrive, le plafond quotidien est limité à 25 euros, et les tickets restaurant ne sont en général pas valables les dimanche et jours fériés.
Une longue histoire…
Si les tickets restaurants ont aujourd’hui bien changé, leur origine remonte aux années 60 avec l’apparition des Crédits Repas. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, leur appellation n’est pas familière, mais bien une appellation déposée : on parle alors de Ticket Restaurant®.
Les titres restaurants n’ont eu de cesse de se modifier et de s’adapter aux habitudes des Français. Avec le COVID-19, leur plafond quotidien était limité à 38 euros et avait ainsi doublé par rapport aux années précédentes et leurs 19 euros journaliers.
Si l’employeur ne distribue pas de titres restaurants, ce dernier doit tout de même donner certains avantages à ses employés qui disposent d’une pause déjeuner. Ainsi, en absence de tickets restaurant, l’employeur doit soit verser un prime panier à ses employés ou alors mettre à disposition une salle de restauration/cantine.