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Corée du Nord : le cannibalisme comme acte de survie

L’affaire date d’il y a plus d’un an, mais sort au grand jour aujourd’hui dans les colonnes du Sunday Times. En Corée du Nord, un père de famille aurait tué et mangé ses deux enfants. Alors que sa femme était partie en voyage d’affaires, il aurait tué sa fille ainée, avant de faire de même avec son jeune fils, qui avait assisté à l’assassinat de sa soeur. À son retour, la femme s’est vu proposer de la viande par son mari. Soupçonnant de la chair humaine, elle a informé le ministre de la Sécurité Publique nord-coréen qui est venu inspecté. C’est là que le responsable gouvernemental et les autorités ont retrouvé le reste des corps des enfants dans les combles. Une histoire qui fait froid dans le dos. L’homme a été condamné à mort.

Le problème du cannibalisme est profond en Corée du Nord. En 2011, une étude médicale aurait affirmé que six millions de Nord coréens, spécifiquement dans le nord et dans l’est du pays, seraient frappés de malnutritions. Les hôpitaux sont remplis d’enfants souffrant d’un manque criant de vitamines et de protéines, ce qui influe nettement sur leur capacité de développement physique. La famine est un fléau meurtrier dans la République démocratique qui essaye tant bien que mal d’étouffer ces problèmes. Récemment, le pays a été frappé par d’importantes chutes de températures influant sur une crise agricole grave, ajoutée à des inondations dévastatrices amenuisant les récoltes des paysans. De plus, les problèmes relationnels de la Corée du Nord avec ses partenaires alimentaires ont émergé d’un manque d’un million de tonnes de denrées alimentaires provoquant la plus importante famine que n’a jamais connue la péninsule Coréenne.

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Dans les années 90, la famine apparaissait avec dans son sillage le départ d’activités basées sur l’achat et la vente de viande humaine. La crise a repris en 2009 avec la surévaluation de la monnaie nationale, le Won. Une étude de 2011, parue en mai 2012 dans le « Livre blanc sur les droits de l’homme en Corée du Nord » a révélé que 230 réfugiés du pays rapportaient des faits de cannibalismes vérifiés par les consultants. Tuer son frère, sa soeur, son fils, son petit-fils ou même sa femme serait devenue une des dernières solutions pour se nourrir dans un pays en crise alimentaire profonde gangréné par la famine. De la chair humaine qu’on fait passer pour de la viande de mouton, rien de plus normal.

En 2012, 10 000 personnes seraient mortes de faim dans les provinces du sud. Pour subvenir à ses besoins nutritionnels, le cannibalisme serait devenu l’ultime défi. Selon l’agence de presse Yonhap, trois Nord-coréens auraient été exécutés pour ces actes immoraux ces dernières années. Des informations que tente de mettre sous silence le gouvernement du très controversé Kim Jong-un. Des affaires similaires ont été révélés pourtant depuis 2009. Par exemple, l’affaire de cet homme qui avait tué et mangé une fillette. Ou encore, un homme qui avait exhumé avant de se nourrir du corps de son petit-fils. Des actes de barbarie graves qui montrent le désordre macabre qui frappe le pays le plus mystérieux du monde.

Kim Jong-un, le dictateur à la tête de la Corée du Nord.

Kim Jong-un, le dictateur à la tête de la Corée du Nord.

Cette information ressort alors que la Corée du Nord a été récemment sanctionnée par le conseil de sécurité de l’ONU après le lancement le 12 décembre dernier d’une fusée que Washington a défini être un missile balistique. Une nouvelle lubie du dictateur Kim Jong-un qui est désormais englué dans une affaire macabre.

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