Dans un entretien à Paris Match, le président de la République a estimé qu’on ne pouvait mettre « le pays à l’arrêt » à cause du Covid et parle plutot de « reconfinements ciblés ».
A priori, pas de reconfinement national. C’est depuis le Fort de Brégançon que le chef de l’Etat s’est livré à Paris Match. L’occasion pour Emmanuel Macron de lâcher quelques confidences sur les nouvelles étapes de la crise sanitaire à l’heure où l’épidémie repart à la hausse. Alors que la rumeur d’un possible reconfinement généralisé prenait de l’épaisseur, Emmanuel Macron à tranché. l’hypothèse d’un reconfinement total du pays est exclue par le chef de l’Etat. « On ne peut pas mettre le pays à l’arrêt, parce que les dommages collatéraux d’un confinement sont considérables. Le risque zéro n’existe jamais dans une société. Il faut répondre à cette anxiété sans tomber dans la doctrine du risque zéro », explique-t-il dans les colonnes de Paris Match.
En cas de seconde vague, le président français opte pour des « stratégies localisés, comme ce qui s’est passé en Mayenne, et allant même jusqu’à un reconfinement ciblé si la situation l’imposait. » a t-il expliqué. Par ailleurs, un plan de reconfinement ciblé a déjà été prévu par le gouvernement fin juillet. Cependant, le président de la République est resté plutôt vague quant à la forme que pourrait prendre un éventuel reconfinement localisé.
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Les français doivent se prendre en main
Pour Emmanuel Macron, le pays doit se prendre en main. Pour lutter contre la hausse des cas de Covid-19, le président estime que la population doit être plus attentive aux normes sanitaires. Selon lui, elles ne sont pas encore respectées par tous les français : « Nous sommes les coacteurs de cette lutte, tous ensemble, contre le virus : par le masque, par le respect de la distance physique, par l’hygiène… », explique Emmanuel Macron.
Dans les colonnes de Paris Match, le président de la République prépare aussi sa rentrée politique. Il compte s’appuyer sur son nouveau premier ministre Jean Castex pour instaurer une nouvelle dynamique : « Nous sommes à un moment de respiration qui nécessitait, pour ce nouveau chemin, une nouvelle équipe, sans renier ce qui a été fait pendant trois ans. Il y a peut-être plus de complémentarité dans ce gouvernement, avec des personnalités fortes qui ont un ancrage territorial. Penser que cela permet au président d’être plus protégé ou de se décharger, ce n’est pas vrai, et mon objectif n’est pas de me protéger mais de poursuivre l’action engagée. ». Le président qui a reçu Angela Merkel aujourd’hui au fort de Brégançon recevra le premier ministre vendredi pour évoquer les nouvelles mesures à prendre dans le pays.
Crédit photo : AFP