Le documentaire, « Dancing in Jaffa », sorti en salles le 2 avril, relate l’histoire touchante d’un quadruple champion du monde de danse de salon, revenu dans sa ville natale en Israël avec l’objectif de faire danser enfants juifs et palestiniens ensemble.
Pierre Dulaine, né d’une mère palestinienne et d’un père irlandais quitte Jaffa à l’âge de 4 ans, lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948. En 2011, il revient dans sa ville natale avec un projet fou : organiser des « Dancing Classrooms » à Jaffa où enfants juifs et palestiniens seront partenaires.
Ils développent les Dancing Classrooms aux Etats-Unis où il enseigne la danse pendant plus de trente ans. Le principe : des sessions de dix semaines pour des enfants âgés de 8 à 14 ans qui apprennent les bases de la danse en couple.
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Un projet difficile à mettre en place
A Jaffa, il a animé cinq classes dans cinq écoles différentes : deux juives, deux palestiniennes et une mixte. Et après plusieurs mois de cours, les élèves se présentent à un concours. Il a fallu convaincre les directeurs d’écoles msusulmanes et juives, ainsi que les parents d’élèves. Etape compliquée, Pierre Dulaine avoue dans une interview au Nouvel Observateur avoir failli abandonner plus d’une fois mais « Je ne pouvais pas renoncer. Ce projet était le plus beau que j’aie jamais porté. » dit-il.
Sur les 150 postulants au départ, 25 ont tout de même abandonné le programme.
Pierre Dulaine a étendu son projet à d’autres communautés. En 2013, le danseur rassemble des enfants catholiques et protestants à Belfast, en Irlande du Nord. En Suisse, il fait danser des malades mentaux et aux Etats-Unis, en Arizona, des sans-abris.