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Delphine Ernotte : « Une charte pour garantir la qualité des séries et accélérer leur processus de fabrication »

A l’occasion du Festival de la Fiction TV de la Rochelle, France Télévision a signé une charte importante pour la fiction. Nous avons pu en discuter avec Delphine Ernotte, Présidente de France Télévisions, juste avant la signature.

Le temps fort de ce 19ème Festival de la Fiction TV de la Rochelle c’est la signature d’une charte importante par France Télévisions (en présence de Delphine Ernotte), La Guilde des scénaristes, Le Groupe 25 Images (pour les réalisateurs de fictions de télévision), la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), la SPI (Syndicat des producteurs indépendants) et l’USPA (Union syndicale de la production audiovisuelle) pour développer plus de projets de séries dans le « Plan de création » de France Télévisions. C’est un accord important qui « témoigne d’une volonté commune d’œuvrer pour une fiction française diverse, originale et de qualité. »

La charte signée s’appuie sur plusieurs points fondamentaux

Instauration d’un pitch oral du producteur et de l’auteur devant les équipes éditoriales de France Télévisions

Ecriture directe d’un 1er épisode dialogué d’une série

Raccourcissement des délais (écriture, production, décision)

Rémunération complémentaire de 30% pour les auteurs pour l’écriture du premier épisode dialogué en contrepartie d’un engagement prioritaire et de délais raccourcis de livraison (3 mois)

Implication plus en amont du réalisateur

Transparence accrue de France Télévisions sur la répartition des conventions d’écriture

L’accord a été signé à La Rochelle le 16 septembre. Quelques minutes avant cette signature importante, Delphine Ernotte, Présidente de France Télévisions, a bien voulu répondre à quelques petites questions sur cet accord (en compagnie de notre confrère de RTL Laurent Marsick).

Qu’est ce que cet accord implique pour France Télévisions ? 

Delphine Ernotte : France Télévisions s’est engagé à mettre à l’antenne plus de fictions et de faire des propositions plus diversifiées, des genres nouveaux, des nouvelles écritures. Cette charte que nous signons est un gage de qualité de ce que nous allons mettre à l’antenne et d’accélérer les délais de fabrications.

Un sujet ou un événement qui fait l’actu pourra-t-il se retrouver plus vite traité dans une série ? 

Delphine Ernotte : Le temps de fabrication de la série demeure mais avec cet accord, on s’engage à prendre des décisions plus rapides tout en laissant une grande liberté de création et de ton aux créateurs de séries. Cela signifie davantage de pitch, davantage de développement et plus de séries françaises à l’antenne.

Cela signifie-t-il que l’on formalise avec un accord « l’industrialisation » de la fiction télé ?

Delphine Ernotte : Ce n’est pas de l’industrialisation car je crois que chaque fiction est une oeuvre à part entière et donc tout en laissant une grande liberté aux auteurs, ceux qui sont à l’origine d’une fiction télé, on parvient en travaillant beaucoup mieux ensemble et en se faisant mutuellement beaucoup plus confiance, à créer de nouveaux projets différents avec des tonalités singulières en fonction des auteurs, des réalisateurs, des comédiens, et ainsi offrir au public une qualité de séries équivalent aux meilleurs standards internationaux dans des délais plus rapides et en plus grand nombre. Le message est que France Télévisions investit de plus en plus dans la création et continuera de le faire. En France, on a tout pour réussir sur la scène internationale, on a tous les talents, il faut que l’on prenne notre place comme on l’a avec le cinéma.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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