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Des signes de radioactivité dans l’eau potable française?

L’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a récemment rendu un rapport préoccupant. Il pointe la présence préoccupante de tritium dans l’eau potable de nombreuses communes françaises. D’abord considéré comme relativement inoffensif, cet élément radioactif peut en fait se révéler nocif.

Une importante part de l’eau potable française serait contaminée par des éléments réactifs selon le rapport de l’ACRO paru mercredi 17 juillet. Plus précisément, des traces de tritium seraient présentes dans l’eau d’environ 270 communes. Cela représente 6,4 millions de français potentiellement concernés. Voici les chiffres, pour le moins alarmants, fournis par l’association selon des données fournies par le ministère de la santé. Pour autant, il convient de relativiser et d’analyser pour comprendre véritablement la problématique.

Pas de seuils sanitaires franchis

Centrale nucléaire de Nogent sur Seine
@CHARLES PLATIAU / REUTERS

Le tritium, isotope d’hydrogène, dispose de propriétés toxiques découlant directement de ses propriétés radioactives. En d’autres termes, étant un élément radioactif, le tritium représente forcément un danger pour la santé. Pour autant, comme tout élément radioactif, il ne représente une menace pour les organismes vivants que lorsque la « quantité d’énergie transmise est trop élevée » (cancer environnement). En l’occurence, pour le tritium deux valeurs sont à prendre en compte. L’organisation mondiale de la santé (OMS), évoque une « valeur guide » de 10000 Béquerel (BQ) par litre de liquide consommé, à partir de laquelle la menace. De leurs côtés, les autorités françaises et notamment le code de la santé publique, fixent un seuil à 100bq/L. En l’espèce il s’agit plutôt d’un signal d’alarme. Lorsqu’il est dépassé, cela entraîne une investigation complémentaire pour caractériser la radioactivité de l’eau. L’ACRO souligne néanmoins clairement qu’aucunes des valeurs relevées durant son enquêtes ne dépasse ces standards.

Il ne faut pas pour autant sous-estimer la portée de ses conclusions. En effet, d’une part le tritium est un matériau en grande partie lié à l’activité humaine et donc artificiel. D’autres parts, les normes encadrant sa propagation sont extrêmement rigides et strictes. Ces relevés indiquent donc que malgré ces précautions, les centrales nucléaires rejettent des déchets. Surtout, cette présence de tritium préoccupe l’ACRO pour une autre raison non-négligeable. Elle « met en évidence un risque de contamination d’autres polluants radioactifs à des niveaux beaucoup plus élevé ». Cela pose donc surtout question en cas de catastrophe, notamment pour les centrales sur la Seine puisque d’autres éléments radioactifs bien plus dangereux pourraient aussi être rejeté.

Concernant les communes principalement touchées, elles se situent notamment le long de la Seine, de la Vienne et de la Loire.

Un signal d’alerte, certainement. Un problème sanitaire actuel, rien ne permet de l’affirmer

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