C’était une première ce jeudi 4 avril. Le débat télévisé, diffusé sur France 2 et France Inter, a réuni 12 têtes de liste aux élections européennes. Il a duré 3 longues heures.
Le débat a débuté avec la question du Brexit et des frontières. Rendant certains candidats plutôt heureux puisque favorables à la sortie de la France de l’Union européenne, tels François Asselineau (UPR) ou encore Florian Philippot (Les Patriotes).
Pour répondre à Benoit Hamon (Génération-S) qui évoquait le fait qu’il était « favorable au maintien de l’espace Schengen », Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) a prôné le « bon sens » en citant l’importance de « revenir à des frontières nationales ».
Initialement prévu à 9, le débat s’est donc élargi à 12 des têtes de liste aux élections européennes. Certains candidats n’ayant pas été invité, avaient saisi la justice pour l’être.
Malgré l’accord de plusieurs candidats sur certains sujets, le débat a été marqué par un brouhaha constant. Chacun tentant de parler plus fort que les autres. Ils n’ont pas cessé de s’interrompre, de s’interpeller, de se répondre entre eux. Pourtant, ils n’avaient que 90 secondes chacun pour répondre à la question posée.
L’UE au coeur du débat
Ainsi, au cours du débat, beaucoup de candidats se sont livrés à une véritable critique de l’Union européenne (UE). Jordan Bardella a, par exemple, repris plusieurs fois les propos de Mateo Salvini, ministre italien de l’intérieur d’extreme-droite. La gauche, elle, s’est attaquée aux lobbys, notamment avec le communiste Ian Brossat.
Les têtes de liste n’ont pourtant que très peu abordé un sujet important. Les « gilets jaunes ». Aucun candidat n’a indiqué sa position sur ce point. Hormis Manon Aubry (La France insoumise) qui a évoqué un référendum d’initiative citoyenne européen, proposé par son parti à l’Assemblée.
Au final, seules 2 propositions ont été soumises au vote des candidats. Sur une potentielle adhésion de la Serbie à l’Union européenne – 9 étaient contre, 2 pour et une abstention – et sur le transfert du siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU à l’UE – tous contre sauf Benoit Hamon.
Les candidats avaient également rapporté un objet symbolique de « leur » Europe. Une passoire pour Bardella, des menottes aux couleurs de l’Union européenne pour Asselineau et pour messieurs Lagarde et Glucksmann des fragments du mur de Berlin. Manon Aubry a alors rapporté un faux chèque de 5 milliards d’euros « rendus aux riches par la politique de Macron ».
La liste des 12 têtes de liste aux élections européennes
- Nathalie Loiseau (la République en marche – MoDem)
- Jordan Bardella (Rassemblement national – ex FN)
- Manon Aubry (La France insoumise)
- Benoit Hamon (Génération-S)
- Raphaël Glucksmann (Place publique – soutenu par le PS)
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)
- Florian Philippot (Les Patriotes)
- François Asselineau (UPR)
- François-Xavier Bellamy (Les Républicains)
- Ian Brossat (PCF)
- Yannick Jadot (Europe Ecologie – Les Verts)
- Jean-Christophe Lagarde (Union des Démocrates et indépendants)