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Emmanuel Macron en chute libre dans les sondages

Emmanuel Macron

              La côte de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre de sondages en sondages depuis le début du mois de juin. Retour sur les raisons profondes de la chute dans les sondages du chouchou des médias.

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              Tout avait pourtant bien commencé. Nommé ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique le 26 août 2014, Emmanuel Macron est présenté par les médias depuis sa prise de fonction comme le réformateur n’ayant aucun tabous à gauche. Ni les 35 heures, ni le statut des fonctionnaires, ni les professions réglementées ne lui font peur. Il n’hésite pas à s’attaquer à tous les totems de la gauche dans les médias, quitte à se faire recadrer par le président de la République, François Hollande, ou par le Premier Ministre, Manuel Valls. Mais sa promotion médiatique semble se terminer. Comme l’expliquait Léa Salamé dans l’émission du 11 Juin 2016 d’On n’est pas couché, les médias fonctionne par cycle : « je lèche, je lâche, je lynche ». Et le chouchou des médias est en train de sentir le vent tourner.

Une débâcle sondagière

              Les sondages du ministre de l’Economie ne sont plus aussi favorables depuis quelques semaines. Le sondage de l’Ifop pour le Figaro du 8 juin dernier met en lumière une forte chute de la popularité du ministre. Sur un mois, le pourcentage de sondés jugeant le ministre « compétent » a baissé de 6%. La part de français le jugeant « sympathique » s’est effondrée de 9%. Le dernier sondage de l’Ifop pour sud radio et Paris Match met en exergue une chute de 12% de la popularité du ministre.  Cet effondrement soudain pose question.

Des polémiques à répétition

              Emmanuel Macron est au centre des polémiques depuis quelques semaines qui ont probablement terni son image dans l’opinion. Lors de son déplacement à Lunel le 27 mai dernier, Emmanuel Macron s’était confronté à deux syndicalistes CGT en leur expliquant que : « la meilleur façon de se payer un costard, c’est de travailler ». Cette phrase du ministre n’est pas la première à consterner les militants socialistes. Elle faisait suite à plusieurs autres dérapages verbaux du ministre comme « Il faut que les jeunes aient envie de devenir milliardaires » déclaré au Consumer Electronics Show de Las Vegas.

Ses propos ne sont pas les seuls en cause, Médiapart et le Canard Enchaîné ont révélé que le chouchou des médias allait payer l’ISF de façon rétroactive suite à une réévaluation de son patrimoine par le fisc français. Or, il n’est pas bon d’afficher sa richesse dans cette période de difficultés économiques. Enfin, sa présence à l’inauguration d’un timbre sur le Front Populaire à Saint-Denis a été vue comme une provocation. Il fut chahuté par les militants cégétistes et les communistes qui lui avaient concocté un accueil glacial composé de jet d’œufs. Mais ces polémiques ne sont pas suffisantes pour expliquer le désamour des français.

Des raisons plus profondes

              Emmanuel Macron est un pur produit de l’élite française. Formé au lycée Henri IV, à Sciences Po Paris et à l’ENA, il n’a jamais été élu de terrain et ne s’est jamais confronté au suffrage universel. Ce handicap donne l’impression qu’il est complètement déconnecté du terrain. De plus, il n’a pas encore réussi à se constituer un réseau de soutiens au sein du parti socialiste pour relayer sa parole, ce qui l’isole et le place régulièrement en minorité. Le lancement de son mouvement en marche en vue de 2017 ne fait qu’accentuer son isolement. Il n’a basé son ascension que sur sa côte de popularité. Favorable un temps, cette stratégie risque de se retourner contre lui avant 2017. Sur le terrain des idées, le social-libéralisme ne représente la gauche que pour 16% des sympathisants de gauche selon le sondage d’avril 2014 les français et le libéralisme. Pire dans ce même sondage, le libéralisme ne représente les idées de la gauche que pour 4% des sympathisants de gauche loin derrière le socialisme. On voit donc difficilement comment Emmanuel Macron pourrait aujourd’hui regagner du terrain à gauche. Son  espérance : récupérer l’électorat centriste à travers une recomposition politique qui passerait par une droitisation des républicains et une explosion du Parti Socialiste qui deviendrait un parti social-libéral sans les frondeurs qui rejoindraient Jean-Luc Mélenchon.

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Promotion 71 du CFJ Paris // Rédacteur en chef Médias à Radio VL // Rédacteur en chef adjoint et programmateur de Réveil Médias
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