Ce dimanche soir, Emmanuel Macron, président de la République, s’est adressé aux Français dans une allocution à la suite des résultats des élections européennes. Il a annoncé un changement majeur concernant l’Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale est entre les mains des électeurs. Le chef de l’État français a annoncé ce dimanche soir la dissolution de l’Assemblée nationale lors d’une allocution de dernières minutes. Cette décision surprise, survient après la défaite de son camps et le score historique du Rassemblement national aux élections européennes. Dès lors, il espère que les nouvelles élections lui permettront d’obtenir une majorité plus large pour mettre en oeuvre son programme. Il est également possible que l’opposition gagne les élections, ce qui plongerait le pays dans une période d’incertitude politique. Les Français sont appelés à voter pour de nouveaux députés le dimanche 30 juin. Le second tour est organisé le 7 juillet.
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« Après avoir procédé aux consultations prévues à l’article 12 de notre Constitution, j’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote, a déclaré le chef de l’Etat. Je dissous donc ce soir l’Assemblée nationale. Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second. »
Emmanuel Macron
Le Rassemblement national en tête
C’est un score inédit depuis les 43% de Simone Veil en 1984. Après une journée d’élections dans toute la France, les résultats sont tombés. La liste du Rassemblement national de Jordan Bardella a atteint un résultat historique en arrivant à la première place avec 32% des votes. Un chiffre deux fois plus important que la macroniste Valérie Hayer qui a obtenu 14,9% des voix. Raphaël Glucksmann la suit de près avec 14,2%. Manon Aubry et la France Insoumise arrivent en quatrième position avec 9,1% des suffrages. Vient ensuite la liste des Républicains menée par François-Xavier Bellamy, obtenant 7 % des voix. Les Écologistes avec Marie Toussaint et Reconquête conduit par Marion Maréchal récolte respectivement 5,4% et 5,3% des suffrages.
Les députés de l’Assemblée réagissent
En réponse à l’annonce de cette dissolution, les députés ne sont pas restés muets et ont souhaité se faire entendre. « Nous somme prêts a exercer le pouvoir si les Français nous font confiance », a affirmé Marine Leyen. « Encore une fois, Macron donne à voir sa monarchie présidentielle… Il décide de dissoudre alors que l’Assemblée actuelle a été élue il y a deux ans à peine. », se consterne Andy Kerbrat, député LFI. Du côté des Républicains, Daniel Fasquelle, le trésorier national du parti assure que « c’est une décision courageuse mais un pari risqué »… Nombreux sont ceux qui se sont exprimés quant à cette résolution.
La dissolution de l’Assemblée : une décision historique
C’était en 1997. Cette année là, avait eu lieu la dernière dissolution de l’Assemblée nationale. C’est Jacques Chirac qui avait convoqué de nouvelles élections législatives. Toutefois, ce projet s’est avéré être un échec pour lui, car une majorité de gauche a remporté les élections. Une décision qui a conduit à la nomination de Lionel Jospin comme Premier ministre.