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Emmanuel Macron veut sanctionner les propos haineux sur les réseaux sociaux

Le président de la République a annoncé mercredi 20 février la possibilité que les personnes reconnues coupables de propos haineux, racistes ou antisémites soient interdites de réseaux sociaux.

Lors du dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Emmanuel Macron a évoqué l’élaboration d’une nouvelle loi pour lutter contre les discours de haine sur les réseaux sociaux avant cet été.

La député Laëtitia Avia sera chargée du dossier. Elle a déjà présenté un rapport sur le sujet en septembre dernier basé sur vingt propositions. Les principaux points sont : retirer les contenus racistes 24 heures après leurs signalements, fixer une amende en cas de manquement ou encore instaurer une autorité de régulation spécialisée.

Le président de la France a dénoncé la lenteur des plateformes :

« Twitter, pour citer des mauvais exemples, attend des semaines ou des mois pour donner les identifiants qui permettent de lancer des procédures judiciaires »

Comment interdire des personnes de publier sur les réseaux sociaux ?

Les messages sont généralement filtrés par des modérateurs. Mais les données sont tellement nombreuses que les géants comme Google ou Facebook ont du mal à supprimer dans les temps des contenus haineux.

Une partie est supprimée automatiquement grâce à l’intelligence artificielle mais la technologie n’est pas suffisante pour tout contrôler.

De plus, certains propos haineux sont interdits en France mais ne le sont pas aux Etats-Unis… Et inversement. Comment le président de la République va-t-il imposer à Twitter, Facebook … qui sont des réseaux internationaux, sa proposition de loi ?

Zoé Vilain, avocate spécialisée en droit des nouvelles technologies pointe les potentielles dérives de cette nouvelle loi dans le journal La Croix :

« Cette censure ne va pas être opérée par un juge, qui est normalement le seul pouvoir qui peut décider si un contenu est haineux ou non. Mais elle sera faite par une entreprise privée »

Lire aussi : Marseille : le site de l’aéroport victime d’une cyber-attaque

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