
Ce lundi 2 juin est entré en éruption le célèbre volcan sicilien Etna, plus grand volcan en activité d’Europe. L’information a été dévoilée par un communiqué de l’Institut national de géophysique et de volcanologie, une parfaite occasion de se remettre à jour sur les différents types de volcans. Ces derniers peuvent être classés par leur activité, leur éruption, ainsi que leur forme.
L’activité des volcans, endormis ou éteints ?
Un volcan a trois types d’activité bien distincts. La classification se fait selon la dernière éruption en date. Ainsi, un volcan qui n’est pas entré en éruption depuis plus de 10 000 ans est considéré comme éteint. En effet, s’il n’est pas entré en éruption durant l’ère géologique actuelle, l’Holocène, alors il n’est plus censé pouvoir entré en éruption, même s’il existe des exceptions. C’est le cas du volcan de Yellowstone, considéré comme supervolcan, car sa dernière éruption remonte il y a 64 000 ans bien qu’il enregistre toujours une activité magmatique.
A contrario, un volcan qui serait entré en éruption durant l’Holocène, soit durant les 10 000 dernières années, est considéré comme actif. Il peut alors soit être en sommeil, c’est-à-dire que sa dernière éruption remonte il y a plusieurs centaines d’années (on dit alors qu’il est endormi, comme le Vésuve), soit être en éruption, le Piton de la Fournaise en France.
Des éruptions différentes, des conséquences diverses
Il existe deux grandes catégories d’éruptions volcaniques bien identifiables, l’une étant bien plus menaçante que l’autre.
Dans un premier temps, les éruptions peuvent être effusives, c’est-à-dire qu’elles consistent en grands écoulements de lave, forme que prend le magma après avoir quitté la chambre magmatique, être passé par la cheminée et sorti du cratère. Ces éruptions sont dénuées d’explosion et causent donc moins de dégât, on les appelle parfois éruptions hawaiiennes.
Si un volcan n’est pas effusif, il est explosif. C’est-à-dire que son éruption libère en plus de la lave une grande quantité de poussière, de gaz et de cendres brulantes donnant lieu à des explosions spectaculaires, mais aussi très destructrices à cause des nuées ardentes qu’elles causent. La montagne Pelée en Martinique fait partie de ce type de volcans, et est à l’origine de la destruction de Saint Pierre en 1902. Il existe par ailleurs plusieurs sous-catégories d’éruption explosive, en fonction du type de lave ou d’interactions potentielles avec l’eau.
Ainsi, les volcans effusifs sont souvent appelés volcans rouges tandis que les volcans effusifs sont surnommés volcans gris, sans oublier certains volcans sous-marins.
La typification des volcans selon leurs formes
La volcanologie s’adonne également à une typification des structures volcaniques, au nombre de 4.
Les volcans boucliers sont caractérisés par leur pente douce, et leur faible hauteur. Globalement, ils sont reconnaissables par leur largeur bien plus importante que leur hauteur, et leurs éruptions effusives.
Certains sont appelés « Stratovolcans ». Ils sont hauts, reconnaissables par leur pente raide formant un cône : c’est le cas de l’Etna.
Autre forme, autre appellation, les cônes de cendres (ou de scories) sont de petite taille en forme de cônes, formés par accumulation de cendre ou de scories, c’est-à-dire de fragments de lave refroidis, assez légers.
Enfin, la dernière structure volcanique connue est le dôme de lave, appelé ainsi en raison de sa lave visqueuse qui peine à s’écouler pendant les éruptions et qui forme ainsi un dôme en son sommet.