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Féminicide : une femme meurt brûlée vive en pleine rue

Les faits se sont déroulés Mardi 4 mai aux alentours de 18h30 à Mérignac, à proximité de Bordeaux. Le compagnon de la femme lui aurait tiré dans les jambes avant de l’immoler dans la rue. Le couple avait trois enfants. C’est le 39e féminicide de 2021.

Avenue Carnot à Mérignac. Crédit : Google Maps

Hier vers 18h30, une jeune femme de 31 ans a été retrouvée par les pompiers, morte brûlée devant son domicile Avenue Carnot. Son ex-conjoint avait pris la fuite avant d’être interpellé peu après sans résister par la Brigade anti-criminalité. L’auteur du féminicide a été placé en garde à vue.

Le communiqué du parquet fait froid dans le dos. En pleine rue, l’homme de 44 ans tire dans les jambes de sa compagne qui s’écroule. «  Alors que la victime était au sol, l’individu prenait un bidon dans une camionnette stationnée à proximité, aspergeait la femme d’un liquide et l’immolait par le feu. » Le pavillon que le couple occupait a lui aussi été incendié. On ne connaît toujours pas les circonstances de cet incendie, et s’il a eu lieu avant ou après le meurtre.

La Brigade anti-criminalité a rattrapé l’homme en fuite, « sans occasionner de blessé parmi les forces de l’ordre » a indiqué le procureur de Bordeaux. Il est précisé que « l’intéressé était porteur d’un fusil de calibre 12, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches ». Une enquête pour « homicide volontaire par conjoint » et « destruction par incendie » a été ouverte par le parquet de Bordeaux et confiée à la sûreté départementale de la police de Gironde.

Les trois enfants de la femme, âgés de 4, 7 et 12 ans n’étaient pas présents au moment des faits. Ils ont été pris en charge par la cellule psychologique du SAMU.

Un historique de violences conjugales

Le parquet de Bordeaux rapporte que cet individu a précédemment été condamné pour des « violences volontaires par conjoint » sur sa conjointe. Il avait été jugé en comparution immédiate en juin 2020 et avait écopé de 18 mois de prison dont neuf mois avec sursis probatoire.

Aussi, le voisinage assure lui aussi que la victime était battue régulièrement. « Il arrivait qu’on entende des cris. […] Des voisins sont déjà intervenus, la police aussi. […] Il était sorti de prison depuis peu. » a expliqué une voisine du coupe à Sud Ouest. Enfin, témoins des violences meurtrières, plusieurs habitants du quartier ont été pris en charge par une cellule médico-psychologique.

De plus, la pandémie a donné lieu à une réelle augmentation des violences faites aux femmes. Cet nième féminicide traduit des vraies failles que la justice présente concernant ce problème.

VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES
COMPOSEZ LE 3919. EN CAS D’URGENCE COMPOSEZ LE 17

À lire aussi : Le journaliste français Olivier Dubois enlevé au Mali

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