Le GBL, nouvelle drogue des clubs parisiens inquiète les autorités. En effet, la consommation de ce précurseur du GHB qui présente des effets similaires, peut entraîner le coma voir la mort.
Le GBL, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un solvant-décapant industriel (le gamma-butyrolactone) notamment utilisé pour nettoyer les jantes de voitures. Une fois dans l’organisme, il se transforme en GHB. Son mode d’action est donc assimilable à celle qu’on appelle, la « drogue du viol ». En effet, le GHB est à l’origine un anesthésiant utilisé en médecine comme sédatif. Il a pour effet une inhibition de l’activité neurone. Inodore et incolore, il se consomme généralement dilué dans une boisson.
Effets et dangers
En seulement 10 à 20 minutes, le GBL fait effet et peut provoquer plusieurs heures d’euphorie, de désinhibition, mais aussi un sentiment de bien-être et une intensification de la perception. Souvent appelé « ecstasy liquide » ou « MDMA liquide », ses effets sont malgré tout radicalement différents. Le GHB et donc le GBL sont en effet des dépresseurs et non des stimulants. La consommation GBL présente un certain nombre de risques. En effet, mal dosé ou associé à de l’alcool, il peut aboutir à des comas, voir entraîner la mort. Pour l’Agence du Médicament (ANSM) : « l’absorption de GBL peut provoquer des nausées, des vomissements, des difficultés respiratoires, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma ». Sa consommation à l’instar de la consommation de GHB, serait souvent synonyme d’amnésie.
« C’est un phénomène qui est en train de s’étendre » – Michel Delpuech, préfet de police de Paris.
Les autorités s’inquiètent
Depuis la fin 2017, ce sont dix cas de comas liés à la consommation de GBL qui ont été observés. L’un d’eux s’est même soldé par la mort d’un jeune homme. Ce lundi 16 avril, il s’agissait donc de tirer la sonnette d’alarme face à l’usage croissant de cette nouvelle drogue. Le préfet de police de Paris Michel Delpuech, confiait au terme d’une réunion rassemblant des professionnels de la nuit, les autorités de santé et les services de police : « c’est un phénomène qui est en train de s’étendre ». Cette observation se voit confirmée par le témoignage d’une jeune habituée des soirées techno : « il y a vraiment un boom, surtout chez les jeunes de 18 à 20 ans ». Le nombre de cas signalé aurait doublé entre 2014 et 2017, d’après l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Pour le journal Le Monde d’ailleurs, l’interdiction de vente au public du GBL, n’aurait pas eu de réelles conséquences sur la consommation.
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« L’interdiction de vente au public du GBL n’a rien changé à la consommation » | Propos recueillis par @romaingeoffroy https://t.co/eGmICbMuec
— Le Monde (@lemondefr) 17 avril 2018