Et si le mythique King Kong avait existé ?
Les paléontologues s’accordent sur l’existence d’un primate, le Gigantopithèque, qui aurait vécu en Asie du sud et dans la région du Pakistan à la Thaïlande. Ce gigantesque animal, haut de 3 mètres et pesant une demi-tonne, s’est éteint 100 000 ans avant notre ère.
Il n’a pas été retrouvé de squelette mais 4 mandibules et un millier de dents. Cette découverte est mise en lumière en 1935 par Gustave Von Koenigswald, paléontologue. Après l’étude de ces premiers fossiles, le groupe Gigantopithèque a été divisé en 3 espèces :
Bilaspurensis aurait vécu de 10 à 9 millions d’années avant notre ère en Inde, et Giganteus de 9 à 6 millions avant notre ère. Blacki, aurait vécu en Asie du sud, ainsi qu’en Thaïlande et au Vietnam avant de s’éteindre il y a 100 000 ans
Quelle était son alimentation ?
Fin 2015, l’institut de recherches de Francfort et l’université de Poitiers ont analysé l’émail des dents retrouvées. Leur composition se rapproche de celle de l’Orang-Outan, végétarien généraliste, se nourrissant de fruits, de bourgeons et de racines. Par conséquent, la forêt était très certainement son environnement.
Malheureusement pour ce primate, sa dépendance à son milieu forestier ne lui a pas permis de survivre après les changements climatiques survenus en Asie. Lors de la dernière glaciation, les forêts ont progressivement laissé place à des savanes. Le Gigantopithèque, contrairement à son cousin l’Orang Outan, n’a pas trouvé la quantité de nourriture nécessaire à sa survie.
Une rencontre avec le genre humain ?
Est-il possible que ce primate ait rencontré l’Homme ? L’hypothèse est probable puisque l’Homo Erectus vivait dans la région depuis 800 000 avant notre ère. Dans une grotte au nord du Vietnam ont été retrouvés notamment les ossements d’Erectus avec ceux du Gigantopithèque.
Rien ne prouve qu’ils se soient rencontrés, Mais il est possible que l’extinction du Gigantopithèque ait été favorisée par son cousin : l’Homme.