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Au Glory 35 de Nice, tous les coups sont permis

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Le palais Nikaïa de Nice accueillait hier samedi 5 novembre le Glory 35, rendez-vous mensuel dédié au kick-boxing. 14 combats rythmés et intenses, où les crochets et autres droites sont venus couronner un nouveau champion du monde de la discipline.

« Judge, judge, judge, judge, judge« . L’arbitre ne démord pas du protocole, réglé comme du papier à musique pour ce sport qu’on pourrait penser de brutes. Il vérifie que tous les juges sont prêts, puis il entonne un assourissant « FIGHT!« . C’est parti pour trois rounds de trois minutes, 14 en tout pour cette 35e édition du Glory World Series, ou plus simplement Glory. C’est une promotion mensuelle du kick-boxing et autres MMA, chaque fois dans un palais différent. Depuis une première édition à Stockholm en mai 2012, il est déjà passé trois fois en France : au stade Pierre-Mauroy de Lille en juin 2015, à l’AccorHotels Arena en mars dernier et donc au Palais Nikaïa de Nice ce 5 novembre. Glory aime la France, et les Français aiment Glory : la salle était pleine hier soir pour les différents combats.

Mais comment s’organise un combat au Glory ? « Trois rounds de trois minutes avec cinq juges placés autour du ring » explique Jean-Louis Gaudioso, un des cinq décideurs du soir. Ils sont Français, Italiens et Néerlandais. En tout, « chaque juge officie dans neuf combats sur les 14 au programme« . Quant au comptage des points, c’est comme aux Jeux olympiques de Rio, l’été dernier : 10 points pour le meilleur et 9 points pour son adversaire à chaque round. Le meilleur score final voit son bras levé par l’arbitre en fin de rencontre, même si celle-ci s’est terminée par un KO. Pour ce comptage, rien n’est informatique. « Un membre de l’organisation vient nous donner des papiers à remplir pour chaque round en début de combat, et on les lui rend au fur et à mesure« . Des modalités propres au Glory World Series, qui font tout son charme.

Trois divisions, mais la même intensité dans le combat

Pas moins de 14 combats étaient au programme de ce Glory 35 Nice. On notera notamment dans les combats d’ouverture, les beaux combats des frétés Branchu. Les Varois ont fait le show, à commencer par Jocelyn, vainqueur par décision unanime des juges sur son adversaire Christian Faustino. Dans la foulée, et certainement galvanisé par la victoire de son frère quelques minutes plus tôt, Mathias est venu à bout de l’Italien D’Angelo grâce à des enchaînements destructeurs. Compté à 8 une première fois, le Transalpin n’a pas réussi à se remettre des belles combinaisons aux poings du Français, K.-O. dans le deuxième round.

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© RVL | Tristan Alary

La foule est bouillante autour du ring et c’est au tour des combats de la Glory Superfight Series, avec un combat franco-français en 65 kg. Cédric Castagna affronte Vang Moua. Après un round d’observation, Castagna prend le dessus et fait compter deux fois son adversaire, qui tient malgré tout le choc et réussit à terminer le combat. La décision unanime des juges pour Castagna n’est pas une surprise et récompense son beau combat.

Parmi les autres combats de la Glory Superfight Series, on pourra noter le combat sublime du Thaïlandais Kiatmookao, qui a dominé le Moldave Renita avec des kicks (coups de pied) qui résonnaient dans toute la salle. La Française Amel Dehby a largement dominé la jeune Sud-Coréenne Lee tout au long de son combat et s’affirme comme la star montante du kick-boxing français dans la catégorie des 55.5kg.

Le combat fut nettement plus serré pour Karim Benmansour, qui l’emporte au courage par une décision partagée des juges face à Eyevan Danenberg.

Dans la catégorie toujours très spectaculaire des poids lourds, un dernier combat avant le Glory 35 a vu s’opposer deux Français, Wamba face à Mahieddine. Ce dernier est moins tonique que son adversaire mais plus puissant, le combat tourne tout de même à l’avantage de Wamba en tête dans tous les rounds, gagnant unanimement.

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© RVL | Tristan Alary

À lire aussi : Glory 28, pas de K.-O. mais un grand show

Cet avant-goût de choix laissant place désormais au show du Glory 35 Nice, avec un tournoi dans la catégorie des poids-lourds. 4 boxeurs s’affrontent en demi-finale puis les 2 vainqueurs lors d’une finale, une quinzaine de minutes plus tard. Il est à noter la performance sportive impressionnante pour ces boxeurs, les combats du Glory étant déjà particulièrement rythmés, en enchaîner deux dans la foulée met l’endurance des combattants à rude épreuve.

C’est le Roumain Benjamin Adegbuyi qui remporte le tournoi après deux combats maîtrisés dont le dernier face au Croate Brestovac, qui l’avait pourtant emporté par un beau K.-O. dans la demi-finale.

Zinedine Hameur n’a pas réussi à faire face à la puissance de l’Ukrainien Pavel Zhuravlev dans la catégorie des lourds légers (-95kg), il s’incline sur un K.-O. et devra donc patienter un peu avant d’essayer d’accrocher le titre de la catégorie.

Un titre de la catégorie des Light Heavyweight (lourds légers -95 kg) qui était en jeu ce soir entre le russe Artem Vakhitov et Zack Mwekassa, le Congolais étant challenger ce soir. Un combat qui pouvait s’étendre sur 5 rounds de 3 minutes, mais il en fut en réalité moins de 2’26 dans le second round pour que le Russe mette une droite dévastatrice qui a laissé son adversaire sur le tapis. L’arbitre préférant arrêter le combat fort justement, le Congolais ayant déjà été compté quelques secondes auparavant. Il n’a rien pu faire face à l’agressivité du Russe qui prend la ceinture de champion du monde de la catégorie unifiée des Light Heavyweight à Nice.

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© RVL | Tristan Alary

Christophe-Charles Crépin & Tristan Alary

 

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