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iTélé : fin d’une longue grève historique

Les journalistes en grève de la chaîne d’information en continu iTélé ont voté la reprise du travail. Quelques avancées seulement ont été obtenues.

La grève avait débuté le 17 octobre. Le vote en faveur de la reprise du travail est intervenu ce mercredi.
Les journalistes grévistes, à défaut d’avoir obtenu de grandes avancées, ont pu obtenir quelques concessions. Ils réclamaient des garanties éditoriales et, entre-autres, la « mise en retrait » de l’antenne, de Jean-Marc Morandini.

Longue grève et garanties éditoriales

C’était donc la plus longue grève de l’existence d’iTélé. Les personnels grévistes réclamaient, d’abord, que soient dissociés les postes de directeur général, et de directeur de la rédaction. Ces postes sont cumulés par un seul homme : Serge Nedjar. D’autres motifs suivaient ensuite, dont, d’une part, la demande de « mise en retrait » de Jean-Marc Morandini. La diffusion de son émission a eu lieu pendant le mouvement de grève, avant d’être interrompue.

L’animateur est actuellement mis en examen. pour « corruption de mineur » et « corruption de mineur aggravée ». Ils demandaient, d’autre part, la rédaction d’une charte éthique, afin que l’actionnaire (Bolloré) n’interfère pas dans le fonctionnement de la chaîne. Malgré cette grève massivement suivie, tout juste suspendue le temps du débat consacré aux Primaires de la Droite, force est de constater qu’elle a été quasiment vaine.

À voir aussi : iTélé suspend l’émission de Morandini

Onze heures de négociations, mais peu d’avancées

Les négociations avec la direction, qui ont duré onze heures, n’ont permis que de maigres concessions. L’émission de Jean-Marc Morandini n’est pas supprimée de l’antenne. En revanche, les journalistes ne souhaitant pas collaborer avec l’animateur, seront en mesure de le faire. La direction n’a pas lâché du lest, non plus, en ce qui concerne la demande de dissociation des postes incriminés. Elle n’a consenti qu’à nommer un adjoint, issu de la rédaction, qui sera chargé de seconder Serge Nedjar. Les grévistes ont accepté cet accord, même s’il ne satisfait qu’a minima, leurs revendications.

La fin de la grève sera effective, une fois l’accord signé. Le conflit social aura entraîné de lourdes conséquences pour la chaîne. Des journalistes ont décidé de faire jouer leur clause de conscience : 35 départs ont eu lieu, dont 25, rien que ce mercredi. Des pointures de la chaîne, comme Olivier Ravanello (chef du service International), Amandine Bégot (présentatrice), ou encore Jean-Jérôme Bertholus, sont parties, ces derniers jours. La direction assure cependant que tous ces postes seront remplacés. La grève aura aussi entraîné des pertes financières. L’actionnaire en aura sans doute profité, afin de mieux lancer CNEWS, qui est censée bientôt succéder à iTélé.

À voir aussi : Les vraies raisons de la grève à iTélé

Source image : lexpress.fr

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