L’ancien président de la République Jacques Chirac est décédé à l’âge de 86 ans, ce jeudi 26 septembre 2019. S’il n’était pas un inconditionnel de sport, certains moments sont restés cultes.
On se souvient de Giscard et le ski, de Mitterrand avec le tennis ou encore de Sarkozy en vélo. Mais Jacques Chirac était, quant à lui, plutôt troisième mi-temps qu’autre chose. C’était un bon vivant, il n’a jamais tenu à passer pour un sportif. En revanche, il a rapidement compris que le sport avait une grande influence sur la politique. L’ancien Chef d’Etat s’est donc souvent affiché auprès des grands noms du sport français ou internationaux. Mais toujours avec un style qui lui est propre.
Instant culte
Lorsqu’on associe Jacques Chirac et le sport, il est impossible de ne pas évoquer la finale de la Coupe du Monde 1998. Alors qu’il s’est montré très investi dans cet évènement en assistant notamment aux entrainement des Bleus à Clairefontaine, il amuse la galerie le 12 juillet. Au soir de la finale de la Coupe du monde au Stade de France entre le France et le Brésil. Jacques Chirac tente de se mettre dans le role d’un supporter. Echarpe sur le cou, il s’apprête à scander les noms des joueurs à l’annonce de la composition d’équipe. Problème : sa non-connaissance dans le football s’est vite fait ressentir.
Une scène devenu évidemment culte. Il restera tout de même comme le premier président champion du monde de football. D’ailleurs cette victoire lui offrira un capital sympathie dans l’Hexagone. Il restera à jamais associé à cette fameuse époque « black-blanc-beur ». Après ce succès, il retournera souvent au Stade de France, au plus près des sportifs.
Les combats de sumo
Alors, si en vérité, Jacques Chirac était passionné par un sport, meme s’il était très loin de le pratiquer. Il s’agit du sumo. Amoureux du Japon, il entreprend une fascination en rapport avec ce que cette discipline représente au pays du soleil levant. Un sport de lutte, très populaire, et avant tout connu pour la carrure des combattants. Maire de Paris, il a été à l’origine d’un tournoi de sumotoris à Bercy.
« C’est l’art d’une civilisation, c’est l’expression d’une psychologie, c’est très au-delà d’un sport. D’ailleurs les sumotoris sont des gens qui sont un peu considérés au Japon comme des demi-dieux », expliquait-il. Devant les étudiants de l’université de Tokyo, en 1998, il déclare : « J’ai étudié vos mythes avec passion. J’ai été séduit par le rituel de vos lutteurs de sumo. ». En 2005, il se rend à Osaka, le chef d’État pour assister à l’ouverture du tournoi de Printemps. Unique déception : ne pas avoir pu observer le président Chirac faire des prises sur un tatami.
« Do you speak French ? »
Le 21 mai 1995, l’équipe de France remporte son premier titre de champion du monde de handball. Un sport qui ne passionne pas plus que ça Jacques Chirac. Et lorsqu’il reçoit les héros, nommés « les « Barjots », le président de la République dérape un peu. Il lance à Jackson Richardson, sacré meilleur joueur de la compétition et natif de la Réunion : « Congratulation, do you speak french? ». Il devait penser que le joueur était naturalisé. Malaise absolu face au Réunionnais, qui compte 417 sélections pour la France et vient d’être sacré meilleur joueur du monde à ce moment là. Aie la boulette.
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