Anders Breivik, le terroriste néo-nazi, a perdu son procès contre l’État norvégien puisque la justice n’estime pas qu’il ait reçu de « traitement inhumain » en prison.
Breivik contre l’État
En 2011, Anders Breivik était condamné à 21 ans de prison pour avoir tué 77 personnes à Oslosur l’île d’Utoya. Depuis, cela fait cinq ans qu’il est à l’isolement en prison. Une situation qu’il n’a pas supporté puisqu’en avril 2016, le tueur a déposé plainte contre l’État norvégien pour « traitement inhumain ». Une plainte qui a déclenché une vague d’indignation dans le monde. Un tribunal norvégien avait estimé que maintenir Breivik dans un « univers totalement clos » était une violation de l’article 3 de la Convention européenne, relatif aux droits de l’Homme.
« L’interdiction des traitements inhumains et dégradants représente une valeur fondatrice d’une société démocratique. Elle s’applique en toutes circonstances, même dans le traitement de terroristes et d’assassins », écrit la juge Helen Andenaes Sekulic dans son jugement.
Victoire de l’État
Cependant, ce mercredi 1er mars, l’État a remporté une victoire puisque la cour d’appel d’Oslo lui a donné raison sur tous les points. Dans un communiqué, elle explique que « Breivik n’est pas et n’a pas été victime de torture ou de traitement inhumain ou dégradant. » De plus, à la prison, il dispose de trois pièces : une chambre, une salle de sport, une salle de travail et de loisirs équipée d’une PlayStation et d’un ordinateur qui n’est pas relié à Internet. Belle ironie…
Le terroriste a pourtant décidé de faire appel devant la plus haute instance judiciaire du pays selon son avocat, Øystein Storrvi.
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