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La Forêt d’émeraude : est-ce que c’est inspiré d’une histoire vraie ?

La chaîne Arte a offert à ses téléspectateurs un film d’aventure fascinant ce lundi 24 juin. Intitulé La Forêt d’émeraude, ce film réalisé par John Boorman nous transporte jusqu’en Amazonie, et révèle une autre histoire terrifiante.

La chaîne franco-allemande Arte a rediffusé ce lundi 24 juin le film La Forêt d’émeraude sorti en 1985. Réalisé par John Boorman, ce film d’aventure retrace le parcours de Bill Markham, un ingénieur américain, en charge de superviser l’édification d’un barrage dans la forêt amazonienne. Il s’installe avec sa femme Jean et leurs enfants, Heather et Tommy. Son fils, Tommy, alors âgé de 7 ans se fait enlever par une tribu d’indigènes locaux, les Invisibles. Il en devient finalement l’un des membres. Ce n’est que dix ans plus tard que la barrage s’achève, sans que Bill retrouve son fils. C’est finalement lorsque ce dernier se fait attaquer par la tribu nommée « les Féroces » que l’ingénieur se retrouve nez à nez avec son fils, qui lui sauve la vie. Une histoire aussi touchante que fascinante puisqu’elle proviendrait d’une histoire vraie.

Avec plus de 2,6 millions d’entrées en France, ce long-métrage est le plus gros succès du réalisateur dans l’Hexagone. Subtilement, il vient interroger la morale écologique de l’homme quant à la déforestation qui sévit dans la forêt amazonienne.

La Forêt d’émeraude : un fait divers à l’origine du scénario

John Boorman s’est inspiré d’un article rédigé par Leonard Greenwood pour le Los Angeles Times en 1972.

Dans cet article, Greenwood relate l’histoire vraie d’un ingénieur péruvien dont le fils a disparu à la frontière de la jungle brésilienne. Cette mystérieuse disparition de cet enfant de 7 ans a duré 11 ans. Selon les archives du journal, le père de cet enfant aurait cherché « durant onze années à travers la jungle inhospitalière son fils kidnappé par des Amérindiens. » L’enfant a finalement été retrouvé vivant « près de la rivière Javari, à 300 miles. ». Boorman a donc repris ce fait divers, qui a mené son film vers un succès mondial.

Il est également possible que le réalisateur se soit inspiré du récit autobiographique de Manuel Cordova-Rios, paru en 1971, qui relate son adolescence au sein d’un peuple indigène amazonien après avoir été enlevé.

Entre fiction et réalité : une alerte est donnée

Outre son inspiration d’un fait divers, ce film est aussi une fable écologique. Conscient des dangers de la déforestation de la forêt amazonienne, le réalisateur pointe du doigt cette pratique qui met en danger la faune et la flore mais aussi les peuples indigènes du « poumon vert de la planète ».

La Forêt d’émeraude dénonce les violations par l’homme moderne et l’intense activité agricole dans ce paradis vert. Dans un élan de conscience écologique qui émerge dans les années 80, ce film apparaît comme un véritable plaidoyer pour la protection de l’environnement.

Encore aujourd’hui le combat pour protéger la forêt amazonienne est toujours mené par ses habitants.

À lire aussi : Brésil : ce que l’on sait de l’invasion des lieux de pouvoir par les partisans de Bolsonaro

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