Cela fait plus d’une semaine que Jacob Zuma, ancien président de l’Afrique du Sud, a été arrêté. Cette nouvelle a provoqué une vague de violences dans tout le pays. Le bilan s’élève à 120 morts dans un pays en pleine crise économique et sociale.
Tout à commencé dans la province du Kwazulu-Natal, à l’Est de l’Afrique du Sud. Alors que Jacob Zuma, président de la République de 2009 à 2018, a été incarcéré pour quinze mois, ses partisans font régner la terreur. Pillages et violences sont ainsi devenus le quotidien d’un pays affaibli par la pandémie et rongé par la crise. La situation semble peu à peu se calmer. Ce vendredi 16 juillet, l’actuel président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé des troubles « planifiés et coordonnés ».
Les violences se sont étendues dans plusieurs régions, comme à Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud. Celles-ci ont un caractère inédit, à tel point que l’armée a été dépêché pour faire face aux émeutiers. Une réelle ambiance de guerre civile. Douze personnes, accusées d’avoir orchestré ces violences, sont très recherchées.
Un « contexte d’émeutes »
Au moins 120 personnes sont mortes dans les affrontements. Au-delà de l’emprisonnement de Jacob Zuma, les violences ont débordé en affrontements communautaires, notamment entre zoulous et indiens. Des pillages et appels à la violence se généralisaient ces derniers jours, rendant alors la situation incontrôlable. Cyril Ramaphosa a annoncé la venue prochaine de 25 000 soldats pour garder la situation en main.
L’actuel président de l’Afrique du Sud a fait savoir son agacement. Lui qui valait déjà appelé ses concitoyens au calme lundi soir, a annoncé ce vendredi « Nous n’allons pas permettre aux voyous, aux escrocs de continuer« . A Johannesburg, la situation tend en effet à se calmer.
2 203 personnes déjà arrêtées
L’Afrique du Sud était en fusion. Le pays, durement touché par l’épidémie de Covid-19, traverse une profonde crise économique et sociale. L’arrestation de Jacob Zuma pour outrage à la justice, alors qu’il n’a pas voulu répondre aux questions des autorités concernant une suspicion de corruption, a été la goutte de trop. Cette arrestation est alors la première d’un président dans l’histoire de l’Afrique du Sud.
L’actuel président a assuré que le pays retrouverait « le calme et la stabilité« . « Nous aurions pu faire mieux, nous avons été débordés par la situation, mais elle aurait pu être bien pire » a-t-il assuré. Déjà 2 203 personnes ont été arrêtées comme l’a annoncé le ministre de la Police, Bheki Cele.