À la une

Une larve dévoreuse de plastique, un nouvel espoir pour l’environnement

Une larve dévoreuse de plastique, un nouvel espoir pour l'environnement

Alors que la pollution par le plastique continue de menacer la vie de centaines d’espèces marine notamment, un animal arrive tout de même à sortir son épingle du jeu. Une larve capable de dévorer le polyéthylène, matière plastique très résistante, vient d’être découverte.

Federica Bertocchini, chercheuse au Centre espagnol de la recherche national (CSIC – Consejo Superior de Investigaciones Científicas) et auteur de la découverte de cette larve explique :

« Les déchets plastique sont un problème environnemental mondial, surtout le polyéthylène, particulièrement résistant et qui est très difficilement dégradable naturellement.« 

La Galleria mellonella (nom scientifique de la larve) est élevée dans un but commercial pour servir d’appât pour la pêche. A l’état sauvage c’est un parasite que l’on retrouve dans les ruches se nichant dans la cire d’abeille partout en Europe.

Un procédé chimique rapide

La scientifique étant apicultrice, elle s’est rendue compte que lorsqu’elle remplissait des sacs plastiques de cire d’abeille infectée par ce parasite, les sacs étaient rapidement criblés de trous.

D’autres observations au Royaume-Uni tendent à confirmer cette découverte. En effet des sacs plastiques remplis de centaines de larves commençaient à céder face aux attaques incessantes des petites bêtes au bout d’un heure.

Une larve dévoreuse de plastique, un nouvel espoir pour l'environnement

rtbf.be – Des Galleria Mellonella s’attaquant à un sac plastique

Les auteurs de cette découverte pensent également que la larve n’ingère pas seulement le plastique mais qu’elle le transforme ou le brise chimiquement grâce à une substance produite dans ses glandes salivaires.

L’étape qui suit cette découverte va être d’étudier le processus de décomposition à l’intérieur de la larve mais aussi de pouvoir isoler l’enzyme responsable de ce dernier.

Paolo Bombeli, de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni estime que : « S’il s’agit d’une simple enzyme on pourra alors la fabriquer à une échelle industrielle grâce à la biotechnologie. »

Toujours selon Paolo Bombeli,  » cette découverte pourrait être un outil important pour éliminer les déchets de plastique polyéthylène qui s’accumulent dans les décharges et les océans. »

Une dégradation naturelle très longue

Tous les ans, mille milliards de sacs plastique sont utilisés dans le monde, chaque individu en utilise en moyenne 230 conduisant à produire plus de 100 000 tonnes de déchets.

Aujourd’hui le  processus de dégradation chimique de cette matière dure plusieurs mois et utilise des produits très corrosifs tels que l’acide nitrique.

S’ils sont laissés dans la nature, les sacs plastiques peuvent prendre un siècle pour se décomposer entièrement. Cette durée peut aller jusqu’à 400 ans pour les sacs en matière résistante telle que le polyéthylène.

A lire aussi : Adidas prévoit de vendre des chaussures en plastique recyclé

 

 

Related posts
À la uneFrancePolitique

Européennes : qui est Raphaël Glucksmann, tête de liste PS ?

À la unePolitiqueSéries Tv

Une série est en préparation sur Brigitte Macron

À la uneMédias

Tout le monde veut prendre sa place : qui pour remplacer Jarry ?

À la unePolitique

C’est quoi “l’excuse de minorité” que veut supprimer Jordan Bardella ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux