Le film “Un Dernier Souffle”, réalisé par le mannequin et comédien Jérémy Bellet, a été tourné ce mois-ci à Paris. Un court-métrage qui a pour objectif de lutter contre les discriminations qui touchent notre société. Pascal Soetens fait notamment partie du projet.
Homophobie, droit des femmes, racisme… Peu importe la forme qu’elle prend, la discrimination est omniprésente dans notre société. Elle peut concerner tout le monde. Pour Pascal Soetens, la meilleure facon de l’éradiquer, « c’est d’en parler ». Car si la discrimination faisait l’objet de lutte sociale depuis plusieurs décennies, elle demeure un sujet tabou. Le défi, c’est de trouver le courage de se mettre à nue, d’évoquer ses souffrances personnelles devant des millions de personnes. Pour cela, l’interview face caméra peut s’avérer être un très bon exercice. Libéré de toute pression extérieure, le protagoniste, Pascal Soetens, profite de cet instant au calme pour se livrer sur les discriminations qu’il a pu subir dans son enfance. L’animateur, connu pour avoir recadrer de nombreux adolescents en difficultés dans des émission de TV, vivait très mal sa petite taille. Le tournage du film « Un dernier souffle » est l’occasion pour lui de vider son sac.
Ras-le-bol
Mais Pascal n’est pas seul à témoigner. Les acteurs du film de Jérémy Bellet se sont tous rendus dans un studio du 20e arrondissement de Paris pour se confier face caméra. Chacun raconte un moment difficile de sa vie. L’objectif : alerter, et donner le courage aux personnes victime de discriminations d’en parler. « C’est en gardant le silence que vous donnerez raisons à ceux qui vous insultent » entend-on dans le studio. Face-caméra, l’actrice Fiona Gélin défend le droit des femmes à travers l’association Eva Power dont elle fait partie. Daphné Péron fait part de son “Ras-le-bol” concernant le sexisme dans la communauté LGBT. Thomas Salles se remémore difficilement sa période de collège durant laquelle il subissait des moqueries liées à ses origines : « On me frappait car j’étais Thaïlandais » raconte t-il. Matt Chevalier, comédien et manager événementiels, était quant à lui rejeté par les garçons de sa banlieue car il était le seul « blond aux yeux bleus ».
Un film soutenu
Touchées par le message qui se dégage du film, plusieurs marques ont souhaité contribuer à la réalisation du projet. « Si ce film est réalisable, c’est en partie grâce à de nombreuses aides que l’on a reçu » explique Jérémy Bellet, le réalisateur. « Un film demande du temps et des moyens. On est donc très content de cet élan de solidarité ». Ainsi, à l’écran seront visible des chapeaux July of St Barth, des bijoux Michèle Jarry ou encore des compositions florales de Fleurs en scène. De la peinture s’invitera aussi à l’écran puisque des toiles de l’artiste Anne-Marie Torrisi seront représentées. L’ Hôtel des Grands Boulevard de Paris et le boulanger « Au fournil de Pezou » participent également au projet. Le tournage à présent lancé et les partenariats trouvés, « Un dernier souffle » est en train d’aboutir. Il devrait sortir courant 2020, en début d’année.