Cette année, Le Parrain fête ses 50 ans. Ce chef d’œuvre, réalisé par Francis Coppola, est l’un des plus grands classiques du septième art. Ce sont donc de multiples anecdotes qui accompagnent le film et qui en font sa légende. VL revient sur certaines d’entre elles, de quoi les ressortir et vous la raconter en soirée.
C’est quoi Le Parrain ? En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone, « parrain » de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, » parrain » de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable.
Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère cadet de Sonny, recherche alors les commanditaires de l’attentat et tue Sollozzo et le chef de la police, en représailles.
Michael part alors en Sicile, où il épouse Apollonia, mais celle-ci est assassinée à sa place. De retour à New York, Michael épouse Kay Adams et se prépare à devenir le successeur de son père…
Chat et improvisation
C’est l’une des premières scènes du film Le Parrain et on y trouve déjà un élément qui n’était pas prévu dans le scénario. Un élément qui se verra même sur certaines affiches du film. Il s’agit de la présence d’un chat. Alors que Don Vito, chef du clan Corleone, livre un discours, il est accompagné d’un félin qu’il caresse. Celui-ci n’avait rien à faire là mais a quand même été gardé, rendant la scène encore plus naturelle grâce au jeu de Marlon Brando qui avait trouvé le chat dans les studios de Paramount. D’ailleurs, le chat ronronnait si fort qu’il a fallu redoubler la scène à posteriori.
Implication de la mafia
Centrer un film sur la mafia et les affaires qui l’entourent n’a pas été au goût de tous. En effet, de nombreuses tentatives d’intimidation de la part de réels gangsters ont eu lieu pour faire annuler Le Parrain. La Ligue de Défense des droits civiques des italo-américains, association fondée par Joseph Colombo, membre d’une des familles new-yorkaise de la Cosa Nostra, l’une des plus célèbres mafia italienne, a fait pression sur le long métrage. D’ailleurs, le mot « mafia » n’est à aucun moment prononcé lors du film.
Similitude avec Frank Sinatra
Comme nous l’avons dis, la mafia n’était jamais très loin du film. Cette proximité se retrouvait aussi dans la vie de Frank Sinatra, célèbre chanteur américain, puis acteur, qui a bénéficié de ses relations avec la mafia italo-américaine pour accélérer sa carrière. C’est ainsi qu’il a pu se défaire du chef d’orchestre, dans lequel il jouait, qui ne voulait pas le laisser partir, ou bien lorsqu’il a réussi à intégrer le casting de Tant qu’il y aura des hommes malgré le refus du réalisateur. C’est donc son histoire qui a inspiré le personnage de Johnny Fontane, qui vient demander de l’aide à Don Vito, qui lui promet alors qu’il fera une offre au producteur « qu’il ne pourra pas refuser ».
Vraie tête de cheval
En parlant d’offre qu’on ne peut pas refuser, la suite du film nous fait comprendre ce qui attend Jack Woltz, le réalisateur du film, s’il ne fait pas jouer Johnny Fontane. Dans une scène devenue légendaire, Jack Woltz se réveillé dans un lit couvert de sang, il y découvre alors la tête de son étalon. Si cette tête paraît si réaliste c’est parce qu’il ne s’agit pas du travail des accessoiristes. Francis Coppola, non satisfait du travail de ces derniers, chercha à se procurer une véritable tête de cheval. C’est ainsi qu’il récupéra la tête d’un réel animal, après qu’il fut tué en abattoir. Le Parrain était encore une fois plus que réaliste grâce à cette scène, ce qui engendra de nombreuses contestations de la part des associations de protection des animaux.
Refus de l’oscar
Dans Le Parrain, Marlon Brando a crevé l’écran avec son rôle de Don Vito et c’est, logiquement, ce qui lui valut d’être nommé aux oscars dans la catégorie du meilleur acteur. C’est ainsi qu’il remporta la célèbre récompense mais ce ne fut pas lui qui alla la chercher. En effet, c’est une jeune femme qui se dirigea vers le pupitre. Cette dernière refusa le trophée et livra un discours qui laissa la salle dans une surprise sans précédent. Cette jeune femme s’appelle Sacheen Littlefeather et était la présidente du « National Native American Affirmative Image Committee« . Marlon Brando avait envoyé une jeune apache afin de défendre le droit des natifs-américains au cinéma et plus globalement aux Etats-Unis. Voici le discours tenu par Sacheen Littlefeather.