Roland-Garros au cinéma, la surdité par Darius Marder, le premier long de Suzanne Lindon…voici une sélection de 5 films à retrouver dès ce mercredi au cinéma !
Toutes les citations utilisées dans cet article proviennent du site officiel Allociné.
Sans un bruit 2
Ce deuxième volume est la suite directe de la première réalisation de John Krasinski. Sans un bruit est un véritable carton au box-office. Le film a rapporté plus de 330 millions de dollars, pour un investissement de 17 millions. Une suite a donc été inévitablement envisagée. Sans un bruit 2 est une vision plus large de l’univers chaotique instaurée. L’histoire ne se limite pas à un seul endroit comme dans le précédent, mais plutôt à échelle mondiale. De nouvelles méthodes de réalisation sont appliquées lors du tournage. John souhaitait des plans très longs, et fluides, pour créer une sensation de danger permanent, une sorte d’atmosphère très pesante, qui créer le suspens.
C’est Cillian Murphy, connu pour le rôle de Tommy Shelby dans Peaky Blinders, qui prend place au casting de ce deuxième opus. L’univers apocalyptique, il le connait bien, il avait joué en 2003 dans 28 jours plus tard de Danny Boyle. Cillian en dis plus sur son personnage : « Emmett s’est cloîtré dans son chagrin. Alors que les Abbott ont essayé de trouver des solutions et de tirer le meilleur parti des choses, il a à peine réussi à s’en sortir tout seul. Ce n’est que lorsqu’il rencontre les Abbott dans l’aciérie qu’il sort de son isolement et qu’il réalise qu’il va devoir prendre une décision concernant l’avenir. »
On a vu pour vous… Sans un bruit 2 : une véritable expérience à voir en salle
5ème set
Voici le tout premier film a avoir été tourné dans l’enceinte de Roland-Garros même. Le réalisateur Quentin Reynaud a pu obtenir l’accord de Bernard Giudicelli, le président de la FFT. « Il a bien perçu que le projet célébrait les valeurs du tennis. Nous sommes restés quatre semaines dans ce lieu mythique, soit plus longtemps que les joueurs qui viennent y disputer les tournois. Jusque-là Roland-Garros était pour moi un rêve inaccessible, pendant un mois, ce lieu est devenu ma maison. »
Alex Lutz incarne le personnage de Thomas Edisson, il n’avait par le passé jamais joué au tennis. Pour se préparer au tournage, l’acteur s’est entraine durant quatre mois, quatre heure par jour. Alex témoigne sur cette préparation physique : « Conseillé par un coach, je me suis astreint à taper sans relâche dans des balles, en en ratant beaucoup, énormément. J’ai d’abord très très mal joué, puis mal joué. Je ne joue toujours pas bien, mais il y a un mieux »
La séquence la plus importante est la dernière, elle met en scène le match final de Thomas Edisson. La séquence dure 25 minutes, pour 1h45 de film. Ce dernier match a été particulièrement difficile à tourner, c’est 21 points, tournés pas moins de 7 fois d’affilée.
Médecin de nuit
Le film se déroule chronologiquement en une seule nuit. Cela crée une cadence relativement rapide et une tension particulière, c’était le but recherché. Le tournage a eu lui aussi été rapide, en cinq semaines l’intégralité des plans avait été enregistré. Elie Wajeman, le réalisateur, s’est reproché d’un médecin de nuit pour comprendre au mieux ce mode de vie, et l’atmosphère qui englobe ce métier.
On retrouve au casting de Médecin de nuit Pio Marmaï, Sara Giraudeau, mais surtout Vincent Macaigne. L’acteur principal apporte une autre dimension au film. Elie Wajeman a directement vu en Vincent un certain potentiel : « J’ai vu en lui la possibilité qu’il puisse incarner ce type à la fois doux et violent. Par ailleurs, Médecin de nuit est une sorte d’adaptation lointaine du Platonov de Tchekhov et je trouvais que Vincent serait un parfait Platonov moderne. Je me souviens m’être dit, un jour, en voyant un film avec Vincent, que c’était notre grand acteur russe national ! »
Le film fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2020.
Sound of metal
Ruben et Lou, ensemble à la ville comme à la scène, sillonnent les Etats-Unis entre deux concerts. Un soir, Ruben est gêné par des acouphènes, et un médecin lui annonce qu’il sera bientôt sourd. Désemparé, et face à ses vieux démons, Ruben va devoir prendre une décision qui changera sa vie à jamais. Synopsis par Allociné.
Sound of metal est le premier long-métrage de Darius Marder. La surdité est le thème principale développé par Darius. Il a logiquement souhaité accompagné son film de sous-titres obligatoires et de descriptions sonores. Le réalisateur explique que son inspiration provient de sa grand-mère qui a perdu l’audition. Elle qui adorait le cinéma, elle s’est ensuite battue pour que les films soient sous-titrés pour les sourds et malentendants.
Le choix de Riz Ahmed en acteur principal a été comme une évidence pour le réalisateur lors du casting. L’acteur a appris la batterie avec l’aide de Sean Powell, batteur du groupe Surfbort, ainsi que de Kylie Carter, développeur d’un logiciel d’apprentissage d’instrument. L’acteur s’est servi d’implants pour créer l’illusion de la perte auditive : « Bien sûr, je ne pourrais jamais savoir ce que c’est que d’être complètement sourd, mais les implants ont contribué à créer certains des effets secondaires de la surdité, et c’était intense ».
Le film a remporté 2 Oscars, mais a au total été nominé pour 6 catégories.
Seize printemps
Suzanne Lindon présente son premier long-métrage, témoignage d’une polyvalence dont elle fait preuve : Elle est au scénario, à la réalisation, et joue la comédie. L’égérie d’Hedi Slimane pour Celine présente donc Seize Printemps, description d’une histoire entre une adolescente et un homme de 35 ans. « Je voulais montrer un rapport entre une jeune fille et un homme plus âgé qui soit l’opposé de ce qui se passe aujourd’hui. Je suis la première à épouser la cause des femmes qui me concerne pleinement ».
On sait que Suzanne n’avait que 15 ans lorsqu’elle a écrit le scénario. Elle avait donc un an de moins que le personnage qu’elle interprète dans le film. Suzanne voulait témoigner de cette période d’adolescence qu’elle vivait. Elle ressentait à cette période une forme de mélancolie et ne se retrouvait pas dans les autres jeunes de son âge. Suzanne Lindon imagine une histoire d’amour, fortement intriguée par les sensations que ce mot provoquait en elle : « j’ai écrit l’histoire que j’aurais voulu vivre. Et comme je ne me sentais pas très bien avec les gens de mon âge, que je m’ennuyais avec eux, assez naturellement l’histoire que j’ai eu envie de vivre était avec un homme plus âgé ».
Le film est dans la Sélection Officielle de Cannes 2020.