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Les chevaliers du zodiaque (Netflix) : ce n’est pas ce que vous croyez … c’est encore pire

Evénement de ce mois de juillet, Les chevaliers du Zodiaque version Netflix est décriée de partout. Mais est-ce vraiment la catastrophe dont tout le monde parle ?

Dessin animé culte pour toute la génération Club Dorothée, Les chevaliers du zodiaque s’offre un remake diffusé sur Netflix depuis le 19 juillet dernier. Mais depuis la diffusion des premières images, la série subit une pluie de critiques. Sont-elles vraiment méritées ?

C’est quoi Les chevaliers du Zodiaque ? Dans l’Antiquité, un groupe de jeunes hommes ont consacré leur vie à protéger Athéna, la déesse grecque de la sagesse et de la guerre. Aujourd’hui, c’est l’orphelin Seiya et une nouvelle génération de chevaliers qui déploient toutes leurs forces pour aider la déesse réincarnée à combattre les forces maléfiques qui cherchent à détruire l’humanité.

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Avant la diffusion : accepter l’idée d’un remake

Les avis négatifs sur Les chevaliers du zodiaque (version Netflix) ne datent pas de la diffusion et sont survenus très tôt, quasiment dès l’annonce du remake. Comme à chaque annonce d’un remake, en général, les fans d’origine s’insurgent contre l’idée même que l’on touche à leur série / film / animé. Avec Les chevaliers du zodiaque, on touche typiquement à la série de son enfance, celle qui nous a accompagnée et on préjuge que la nouvelle version sera forcément raté. Mais dans le cas qui nous intéresse, il est tout de même difficile de s’insurger contre l’idée même du remake d’un dessin animé qui est dès le début lui même l’adaptation (avec sa part de trahison) d’un manga. D’ailleurs, rappelons que le dessin animé des années 80 a aussi pris de grandes libertés avec le manga, ne serait-ce que dans la représentation des armures des chevaliers d’Athéna.

Pourquoi un remake ?

Comme c’est souvent le cas, une chaîne décide de remaker une série ou un dessin animé dans le but de s’appuyer pour la communication sur une marque connue et en même temps attirer une nouvelle génération vers la nouvelle série. Les chevaliers du zodiaque aurait pu répondre à cette logique mais plusieurs soucis se présentaient déjà. La nouvelle génération a eu l’occasion de voir la version originale de l’animé, multi-rediffusée un peu partout. De plus, les aventures de Seiya et ses amis se sont poursuivies dans des aventures récentes (que ce soit avec les aventures d’Hadès ou de Soul of Gold) reprenant le design d’origine des personnages. Le public d’aujourd’hui comme celui d’hier doit donc lui aussi se réhabituer à une toute nouvelle façon d’appréhender Les chevaliers du zodiaque avec cette version de Netflix.

Les chevaliers du zodiaque : un résultat catastrophique

On ne parlera pas ici de Seiya faisant du skate ou de l’arrivée d’un nouveau méchant avec ses hélicos et ses chars, ni même de la relecture des chevaliers noirs. Une adaptation par essence apporte ses nouveautés qu’il convient d’accepter car c’est l’essence même d’un remake que d’avoir de nouveaux éléments.

D’abord, il faudra qu’on nous explique pourquoi la modernité devrait nécessairement passer par un traitement aussi hideux, façon 3D des images. Le dessin animé Soul of Gold ou l’arc Hadès nous ont montré que le dessin a plutôt bien vieilli et facilement regardable par un jeune public. De même, on sait qu’aujourd’hui, la narration doit aller plus vite qu’hier mais là, on a franchi un cap dans le ridicule.

En un épisode, on découvre un Seiya réfractaire à l’idée même de joindre les rangs d’Athéna et 2 minutes plus tard (grâce à un saut temporel dont l’animé use et abuse), on le retrouve converti et déjà prêt à revêtir l’armure. De même, le tournoi galactique confine au ridicule. Pas dans la manière de le transformer en tournoi clandestin (ça c’est plutôt malin). Plutôt dans le traitement même des combats. Dans l’animé original, un combat = 1 voire 2 épisodes. Ici, en 1 épisode, 3 combats s’enchaînent et tout le côté épique a totalement disparu. L’absence des thèmes de Seiji Yokohama y fait pour beaucoup.

Enfin, évoquons les personnages. Si les armures et leur design sont plutôt réussis, le traitement des personnages sont ratés même si ils sont plus proches du manga. Mais la mise en images est une pure catastrophe. Avec un design proche d’un mauvais jeu vidéo, cette version simpliste du dessin animé est une honte. Expurgée de toutes traces de violence – un comble pour une série racontant une guerre contre des dieux – la série semble cocher toutes les cases du « politiquement correct » avec une volonté de ne surtout pas choquer le jeune public. Comme si le public des années 80 en voyant la série d’origine s’était transformé en hordes d’assassins sanguinaires …

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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