Si le corps enseignant semblait encore uni il y a quelques semaines, un rassemblement est prévu en début d’après-midi devant le ministère de l’Education nationale. Principale fédération syndicale, la FSU réclame de meilleures conditions de travail ainsi qu’une revalorisation des salaires.
Dans un communiqué publié hier, la Fédération syndicale unitaire (FSU) appelle à la grève nationale autour de trois mots afin d’améliorer la situation des enseignants : conditions de travail, formation et revalorisation salariales. Selon la FSU, il devrait y avoir 22% de grévistes, le ministère de l’Intérieur estime quant à lui que ce chiffre devrait seulement atteindre 10%. Le mouvement devrait être très suivi dans la Drôme et la Seine-Saint-Denis où près de 60% du personnel enseignant sera en grève.
Des efforts insuffisants selon la FSU
Pour le principal mouvement syndical du monde scolaire, les récentes créations de postes ne suffisent pas. Pour sa secrétaire générale Bernadette Groison, « même si les 60.000 postes ont été créés, ils sont absorbés en grande partie par la formation initiale des enseignants et par la hausse démographique des élèves ». Au niveau des salaires, elle conteste également le gel du point d’indice depuis 2010. « Cette question joue un rôle dans la crise de recrutement. Les enseignants ont un vrai problème de pouvoir d’achat et cette question n’est plus taboue dans les établissements. »
Un mouvement qui ne devrait pas attirer les foules
Cette grève ne rassemblera pas la majorité des enseignants. Les syndicats sont encore et toujours très divisés. Le Sgen-CFDT estime de son côté que « faire grève est un sacrifice pour les salariés qui y perdent une journée de salaire ». Interrogé par l’AFP, le chercheur à l’institut de recherches de la FSU et au Centre d’histoire sociale de Paris Laurent Frajerman a déclaré que cette grève est « une journée test classique », afin de déterminer la courbe des futures mobilisations.