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Les Gilets Jaunes, acte IV

Depuis un mois, les Gilets Jaunes perpétuent les actions de protestation à l’encontre du gouvernement. Ce mouvement est né pour symboliser le ras-le-bol national des citoyens contre les directives économiques et fiscales de la présidence. Aujourd’hui, samedi 8 décembre se déroule le quatrième acte de mouvement.

Du haut de la plus belle avenue du monde, les Champs Élysée, ils arborent fièrement leurs vêtements devenus un symbole d’envergure internationale. Ce matin, à 6h00, les plus matinaux étaient déjà présents.

Mais ils peinent à être aussi nombreux que les semaines précédentes. A la mi-journée on en dénombre environ 8 000 dans la capitale et 31 000 dans le pays (L.Nunez/France 2). La semaine dernière leur nombre flottait autour de 30 000 rien qu’à Paris. L’ambiance est nettement différente des premières manifestations. Pour le moment les heurts entre les CRS et les manifestants ne semblent pas être de rigueur. Le service d’ordre est beaucoup plus efficace que lors des derniers mouvements. Une fouille corporelle, un examen minutieux des sacs de chaque personne et une identification plus efficace. Pas moins de 8 000 policiers et gendarmes sont actuellement dans la capitale pour assurer le calme.

Une force armée démesurée.

Alors que les politiques et les syndicats lycéens parlaient de probables morts, les autorités ont sorti le grand jeu: presque le double d’effectifs policiers au coeur de Paris.  12 véhicules blindés et des drones sont utilisés pour maitriser cette manifestation. Ce type de véhicule, particulièrement impressionnant, est inadapté pour une utilisation contre des civiles. La dernière fois que Paris s’est vue foulée par ces véhicule, c’était en 2005 sous la présidence de J.Chirac, pour maitriser les émeutes. La garde canine est également présente. Les bras armés de la présidence font donc bloc contre les manifestants, dans une coalition de puissance exceptionnelle, qui vise à maitriser le plus rapidement possible le mouvement. Le but des forces de l’Ordre est donc de réduire les risques de casses et de débordement pouvant nuire à l’intégrité physique.

Un policier expliquait à sa brigade

« On ne va pas chercher à les bloquer, simplement à les orienter avec fermeté » 

La fermeté se fait ressentir, à 13h38. On dénombre 575 personnes interpellées et 361  en garde à vue. La capacité d’accueil des gardes à vue dans la capitale s’élève à 700. La moitié est déjà dépassée.

Bien que dans les dernières minutes, des conflits éclatent entre les manifestants et les CRS sur les Grands Boulevards. Des feux de poubelles et des barricades sont en train de voir le jour. Les Champs Élysées ne connaissent que quelques gaz lacrymogènes. L’ambiance reste relativement pacifique.

La ville face au casseurs

La préfecture de Police a pris les dispositions nécéssaires pour empêcher de nouveaux dégâts. Ils ont ordonné la fermeture de toutes les boutiques dans le secteur de l’Étoile. De l’Avenue Montaigne à Porte Maillot, tous les commerces se sont revêtus d’épaisses plaques de bois sur les vitrines. Les musées et les théâtres sont également fermés aujourd’hui afin de ne pas reproduire les dégradations qu’a pu connaitre l’Arc de Triomphe la semaine dernière. 

La préfecture de Police a également ordonné le retrait total du mobilier urbain et les matériaux de chantiers dans le but de d’empêcher la création de barricades et les jets de projectiles sur les forces de l’ordre. 

La ville est désertée. Très peu d’habitants et de touristes se permettent de partir en villégiature au coeur de la ville. Seuls des Gilets jaunes, les autorités et des services de sécurité sont présents dans les rues.

Vers une convergence des luttes ?

Aujourd’hui, pour le 4e acte, différents syndicats se joignent à ce mouvement, tout comme des mouvements étudiants qui luttent contre la loi ORE et la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiants extra-communautaires. Les cheminots rejoignent également la partie. À Saint Lazare, République ou Grands Boulevards, des manifestations émergent, cherchant visiblement à rejoindre les points stratégiques pour les Gilets jaunes. Ce mouvement semble donc en passe de créer une véritable convergence des luttes, une convergence particulièrement désirée par les étudiants le printemps dernier lors des blocus des universités.

Lire aussi : Samedi 8 décembre : Paris ville morte

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