Ce n’est pas simplement en croyant en sa bonne étoile que Lewis Hamilton a remporté cinq titres de champion du monde de Formule 1. Il faut d’ailleurs réunir tellement de qualités pour accéder à une telle réussite qu’il est impossible de déterminer laquelle est la plus fondamentale. Motivation ? Persévérance ? Ambition ?
Il en fallait pour arriver là. De son côté, Lewis Hamilton a dû faire preuve d’ambition. Né à Stevenage en Angleterre, le jeune pilote n’a jamais cessé de rêver la vie qu’il a actuellement. Issue d’une classe moyenne, lui et sa famille ont toujours dû se battre pour que le petit prodige de la famille puisse réaliser le rêve de sa vie : devenir pilote de F1. À huit ans, il débute le karting. Un sport aussi onéreux que passionnant. Son père, Anthony Hamilton a témoigné de nombreuses fois à ce sujet : « J’avais deux travail à l’époque, celui de la journée et celui du soir dans mon garage, avec mon fils et son kart. Je passais mon temps à commander de nouvelles pièces puis à les changer ».
À huit ans, Lewis savait déjà ce qu’il voulait faire de sa vie. Mais c’est à neuf ans que tout bascule réellement. Alors qu’il vient de remporter son premier championnat national de sport automobile, il est invité à un dîner de gala organisé par l’hebdomadaire britannique Autosport. Parmi les autres invités de l’évènement, on retrouve également Ron Dennis, patron de l’écurie McLaren F1 de l’époque. Du haut de ses neuf printemps, Lewis Hamilton est allé de lui même échanger avec cette figure du sport auto. Selon Dennis, Lewis lui aurait avoué rêver de piloter pour son écurie un jour. Le patron de l’écurie britannique a longuement encouragé le jeune garçon qu’était Hamilton, puis il lui a promis de suivre l’avancée de sa carrière de près.
Lewis Hamilton : Prodigieux chanceux
Déjà à l’époque, ce jeune garçon originaire de Stevenage avait beaucoup d’ambition. À peine entré dans ce milieu si fermé du sport automobile, il se voyait déjà dans la plus prestigieuse des catégories. « Il savait exactement où il voulait aller… il était prêt à tout pour se donner les moyen d’y parvenir », précise Anthony lorsqu’il avait été interrogé en 2019 par nos confrères d’AUTOMOTO. « C’était risqué et audacieux, mais je crois qu’il a préféré ne jamais penser à l’échec », ajoute-t-il.
Et quel choix ! Seulement trois ans après son sacre en karting, Ron Dennis revient vers son jeune poulain pour lui faire signer un contrat. En plus de cette signature, le patron de l’écurie McLaren s’engage à long terme puisqu’il accepte de financer la carrière de Lewis. C’est donc tout naturellement, sans jamais forcer le destin que ce jeune anglais de douze ans se voit servir sur un plateau le premier tremplin de sa carrière. De leur côté, ses parents peuvent eux aussi se féliciter : leur ambition et les sacrifices ont payé.
Fulgurante ascension
À partir de l’année 2002, tout s’enchaîne pour Lewis Hamilton. Champion d’Europe de Formule A (karting), titré en Formule Renault pour l’écurie Manor, il participe aussi à deux courses de Formule 3 avant d’être engagé pour la saison 2004 dans cette même catégorie. La première saison est déjà prometteuse mais la suivante l’est encore plus ! Il écrase le championnat avec l’écurie française ASM et remporte quinze des vingt courses de l’année.
En 2007, Ron Dennis ne pouvait pas mieux faire pour prouver qu’il avait tenu sa promesse. Lewis Hamilton arrive en Formule 1 : pour sa première saison il pilote une McLaren-Mercedes avec laquelle il donnera raison à ceux qui croient en lui. Il finit la saison deuxième du championnat. Dès l’année suivante, le jeune britannique est sacré champion du monde au volant de la même monoplace. Quatre autres titres s’en suivent un peu plus tard au volant d’une Mercedes-Amg Petronas. 2014, 2015, 2017, 2018. Le tout lui permet d’accrocher autant de couronne que l’illustre Juan-Manuel Fangio. En 2019 il le dépasse en remportant un sixième titre mondial en remportant le Grand Prix d’Austin (Texas, USA). « I just tanna win. That’s all ! », déclarait-il au micro de Canal Plus avant la course. Comprenez « Je veux juste gagner. C’est tout ». Ça c’est du 100 % ambition.
Actuellement Lewis est sans doute l’une des personnes les plus influentes du sport automobile. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Il y a 22 ans il ne pouvait compter que sur ses parents et sur lui-même pour en arriver là. C’est chose faite, l’ambition a payé… plus que jamais.