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Ligue 1 : Burak Yilmaz, le Kral du LOSC

Burak Yilmaz Turquie

Burak Yilmaz est l’un des hommes forts de l’attaque lilloise. Hier soir encore, l’international turc a été décisif dans la victoire des siens face à l’OGC Nice. A 4 matchs de la fin, le LOSC pourra compter sur l’attaquant chevronné pour espérer obtenir le titre de champion de France.

3 buts en 2 matchs. Tel est le bilan de Burak « Kral » Yilmaz en une semaine. Hier soir encore, l’international turc aura été l’homme décisif qui a ouvert la voie au LOSC pour gagner face à l’OGC Nice (2-0). Buteur dès son premier ballon touché (14è), le numéro 17 lillois a scoré d’un beau plat du pied droit à la suite d’une remise de son compère d’attaque Jonathan David. Après avoir ouvert le score, l’attaquant de 35 ans n’a eu de cesse d’apporter physiquement durant ses 70 minutes passées sur le terrain. Que ce soit par ses décrochages, ses appels en profondeur, son placement entre les lignes, son harcèlement constant sur le porteur du ballon ou encore son jeu dos au but, il aura mis à mal une défense niçoise volontaire mais laxiste sur les deux buts nordistes. Sans oublier sa frappe qui a touché le poteau gauche du Walter Benitez à la 64è et qui aurait pu encore plus creuser l’écart.

Malgré le faible nombre de ballons touchés face à Nice, Burak Yilmaz sait marquer dans n’importe quelle situation mais aussi délivrer son équipe quand celle-ci subit les assauts répétés de ses adversaires. Avec son but d’hier, il comptabilise désormais 13 buts en championnat. Soit un rendement similaire que lors de ses années passées dans les grands clubs turcs (Galatasaray, Besiktas et Fenerbahce). De plus, c’est un joueur qui répond toujours présent lors des grands rendez-vous, comme l’atteste son match dimanche dernier face à l’Olympique Lyonnais. Match durant lequel il a marqué le premier but lillois d’un sublime coup-franc (45è+1) avant de marquer le but de la victoire d’un joli ballon piqué (85è).

Lire aussi : Lille : profil d’un futur champion ?

Un LOSC différent lorsqu’il ne joue pas

Lorsque Burak Yilmaz était indisponible durant deux mois en raison d’une blessure au mollet, c’était un LOSC différent. L’équipe manquait d’un attaquant qui savait tempérer les moments creux, qui n’hésitait pas à presser les adversaires jusqu’à les induire en erreur et capable d’obtenir certaines fautes grâce au vis. Malgré son indisponibilité, les Lillois continuaient à engranger des points et pouvaient compter sur un Jonathan David en feu. Depuis son retour, le leader du championnat, qui joue en 4-4-2, retrouve un duo qui se cherche régulièrement durant les matchs et qui possède une certaine complémentarité. Hier soir, le Canadien essayait, dès qu’il en avait la possibilité, de trouver le Turc pour jouer en remise. Même s’ils n’ont pas toujours pu jouer ensemble cette saison, Jonathan David et Burak Yilmaz offrent une relation technique intéressante comme le constatait Christophe Galtier après la victoire au Groupama Stadium la semaine dernière : « Ils sont complémentaires et c’est le modèle de jeu que j’ai choisi après mon arrivée à Lille et il fallait que ces joueurs rentrent dans des cases. »

Burak Yilmaz s’est complètement integré à l’effectif lillois. Lui qui n’a jamais quitté sa Turquie natale, sauf pour une parenthèse chinoise d’un an et demi en 2016/2017, a relevé ce défi après une grande carrière sur ses terres : réussir à s’imposer dans une équipe des cinq grands championnats européens. C’est chose faite pour le deuxième meilleur buteur de la sélection turque. En plus d’avoir apporté son expérience à une équipe relativement jeune (la moyenne d’âge oscille à 25 ans et 3 jours) tout en étant prolifique, le Kral (Roi en turc) apporte également une mentalité de vainqueur à l’effectif lillois. Lors de la conférence de presse d’avant-match vendredi, coach Galtier s’est montré élogieux à l’égard du Turc : « C’est une personnalité avec du charisme. Il montre qu’il est très heureux dans les victoires, mais il montre une colère incroyable dans les contre-performances, qu’elle soit individuelle ou collective. Burak est dans les extrêmes mais c’est aussi bon. Transmettre une telle énergie dans les victoires, dans les buts, c’est très bon pour un groupe. Montrer la haine de la défaite et de la contre-performance, c’est aussi bon pour nos jeunes joueurs. » A trois journées de la fin, le LOSC aura besoin de son Kral en pleine forme pour aspirer à décrocher le titre de champion de France, 10 ans après le dernier…

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