A l’occasion d’une conférence, l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) a confirmé la bonne dynamique de la croissance économique et des marchés du travail tout en alertant sur le niveau des salaires.
Selon les estimations, le taux de chômage des pays de l’OCDE devrait continuer de baisser. A l’échelle globale, il devrait atteindre les 5,1% fin 2019. Cette bonne dynamique est, en revanche, contrebalancée par la croissance des salaires. L’OCDE constate que les salaires ont augmenté de façon moins importante en 2017 à ce qu’elle fut en 2007, soit un an avant la crise financière.
En 2007, le taux de chômage était à peu près égale à celui qu’il était au 4eme trimestre de 2017 alors que le taux de croissance des salaires nominaux était de 5,8% pour 3,2% aujourd’hui.
Les plus démunis touchés
Cette stagnation des salaires touche principalement ceux qui sont le plus faiblement rémunérés et les temps partiels. Cette non-hausse des salaires serait principalement due au « faible niveau de l’inflation » et le « ralentissement marqué de la productivité. » En haut de l’échelle, les 1% les mieux rémunérés ont vu leur salaire augmenter plus vite que les personnes les moins bien rémunérés.
Dans certains pays, les salaires ont même régressé comme en Italie ou Espagne, deux pays où le taux de chômage est au-dessus des 10% (10,9% et 16,1%).
Quelles solutions ?
L’OCDE préconise une formation plus précise sur les travailleurs les plus précarisés pour les éviter de « se trouver piéger dans des emplois mal rémunérés et de qualité médiocre« . L’idée serait d’inciter les entreprises à proposer elles-mêmes ces formations, notamment les PME qui ne le feraient pas assez.
La France, selon l’organisation, serait représentatif du constat de l’OCDE : une baisse du chômage couplée avec une hausse limitée des salaires depuis 2012. En revanche, l’Hexagone présente un bilan positif en matière de « qualité de l’emploi » par rapport à ses homologues de l’OCDE.
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