Des milliers de manifestants ont protesté dans les villes le samedi 21 novembre contre la loi “sécurité globale” adoptée par l’Assemblée nationale la veille.
Le vendredi 20 novembre, l’Assemblée nationale a finalement adoptée la loi “sécurité globale”. Le texte pénalise la diffusion mal-attentionnée des images des forces l’ordre. A l’issu de l’adoption de l’article 24 à 146 voix contre 24, un rassemblement à Paris pour protester contre cette décision a été organisé. Le vendredi, un appel est lancé à la manifestation à Paris pour le lendemain. Le samedi 21 novembres, des milliers de manifestants sont à Paris mais également dans d’autres villes françaises.
La principale manifestation a débuté en début d’après-midi au Trocadéro à Paris au milieu d’un important dispositif policier mis en place au préalable. Parmi ces milliers de manifestants dont des gilets jaunes, de nombreux drapeaux flottaient : PCF, EELV, FO, NPA,… ainsi qu’une banderole “Extinction rebellion” et une autre de Médiapart : “La démocratie meurt dans l’obscurité”. Les manifestants scandent “Tout le monde veut filmer la police” et portent des pancartes aux messages forts : “Qui nous protège de l’Etat policier”, “République en Marche arrière”, “Sécurité globale = liberté d’oppression”,… Ce sont plusieurs milliers de personnes qui manifestent dans la capitale.
A Lille, ce sont environ un millier de manifestants dans la ville le samedi matin. Sur les pancartes des lillois, des déclarations tout autant vigoureuses : “Même pas drone”, “Orwell was right”, “Floutage de gueule”.
A Rennes, l’histoire se répète. Les pancartes martèlent “Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones”, “L’appareil photo lui n’a jamais tué personne”, “Sécurité gloable, impunité totale”. A Montpellier, ce sont également un millier de personnes dans les rues de la ville.
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En parallèle aux nombreuses manifestations, une conférence de presse a été organisée au siège de la Ligue des droits de l’homme en présence d’Amnesty International, de représentants des syndicats de journalistes et d’un responsable d’un syndicat de policiers minoritaire — la CGT-Intérieur.