Ismael Emelien et David Amiel, les têtes pensantes du macronisme sont à Lyon ce soir. Ils livreront leur vision du progressisme dans la ville du premier des marcheurs, Gérard Collomb.
LaREM lyonnaise va-t-elle montrée un visage uni ? Ce soir, Ismael Emelien et David Amiel sont attendus à Sciences Po Lyon dès 18h30. Les ex-conseillers spéciaux d’Emmanuel Macron viennent faire la promotion de leur ouvrage « Le Progrès ne tombe pas du ciel » et présenter leur vision du progressisme, en pleine campagne pour les européennes.
Ismael Emelien, 32 ans, est un homme de l’ombre, très proche du Président de la République. Stratège de sa campagne, il est considéré comme « la boîte à idées » d’Emmanuel Macron. De son côté, David Amiel – 26 ans – est également ex-conseiller au Château, plus précisément « bras droit » du secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kholer.
Une explication du macronisme
Ils quittent l’Elysée le 25 mars pour, officiellement, faire la promotion de leur ouvrage. Un départ alors que leur patron est empêtré dans la crise des « gilets jaunes ». Mais selon Marianne, Ismael Emelien serait impliqué dans l’affaire Benalla. Ils aurait tenté de protéger l’ex-garde du corps en diffusant des vidéos trafiquées.
« Le progrès ne tombe pas du ciel » est un ouvrage « d’explications sur les fondements, la colonne vertébrale du macronisme ». Selon eux, « le progressisme » défendu par le chef de l’Etat est « la seule voix d’avenir » alors que « les extrêmes montent partout » et que « gauche et droite sont dans l’impasse ».
Repenser la politique par le bas
Pour répondre à la crise démocratique, les ex-conseillers proposent « de repenser la politique par le bas, en impliquant davantage les citoyens ». D’après eux, le macronisme doit permettre de « lutter contre les frustrations et les inégalités sociales et de destin ». Ils appellent à « un changement de méthode » mais avec « le même cap ».
Alors qu’Emmanuel Macron vient de présenter ses conclusions du « grand débat national », impossible de ne pas imaginer l’influence d’Emelien et Amiel. En effet, par de nombreuses propositions, le chef de l’Etat entend « changer de méthode », développer « la démocratie directe » et lutter « contre les inégalités de destin ».