Un arrêté préfectoral tombé en début de semaine interdit la manifestation des « gilets jaunes » ce samedi à Lyon. Une décision qui fait suite à la gronde des commerçants du centre-ville.
Les « gilets jaunes » ne sont plus les bienvenues dans le centre-ville de Lyon le samedi. Après 21 semaines de mobilisation, le préfet du Rhône Pascal Mailhos a décidé « d’interdire les manifestations » ce samedi, malgré « haut-niveau de sécurité maintenu par les forces de l’ordre ».
Une décision pour sauvegarder « l’emploi et de l’activité des commerces du centre-ville », en première ligne depuis le 17 novembre et qui accusent « une baisse moyenne de 30% des chiffres d’affaires ». Un cri d’alarme entendu par la Ville de Lyon qui met en place des mesures exceptionnelles à hauteur de 700 000 euros.
Le maintien des individus les plus radicaux
Le représentant de l’Etat dans la région Rhône-Alpes constate « la diminution régulière du nombre de manifestants ». En revanche, il pointe « le maintien des individus les plus radicaux », notamment les groupuscules d’extrême droite et d’extrême gauche qui s’affrontent entre eux.
« Adossés aux manifestants », les individus radicaux viennent uniquement dans le centre-ville de Lyon pour « s’en prendre aux personnes et aux forces de l’ordre » avec la volonté de « dégrader des biens publics et privés ». Des manifestations qui « posent des sérieux problèmes d’ordre public » selon le préfet du Rhône.
L’hyper-centre quadrillé entre 12h et 20h
Ainsi, les « manifestations sont interdites entre 12h et 20h » dans un périmètre couvrant « la rue de la République, la place de la République, la rue Joseph Serlin, la rue Paul Chenavard, la rue de Brest, la rue Émile Zola et enfin la rue Colonel Chambonnet ».
Cependant, l’accès ce périmètre « ne sera pas contrôlé » pour « faciliter les déplacements » et assurer « la fréquentation des commerces ». Toutefois, des contrôles « seront effectués » et les manifestants contrevenants seront verbalisés à hauteur de 135 euros par les forces de l’ordre.