Le juge a condamné à la prison à vie l’homme qui avait tenté de se faire exploser en décembre 2017, dans les couloirs du métro new-yorkais de Times Square, inspiré par l’organisation Etat Islamique. Pour le juge fédéral, cette peine vise notamment à « envoyer un message » à ceux qui pourraient être tentés de perpétrer des actions similaires.
Akayed Ullah, l’auteur de l’attentat manqué du métro, à Manhattan, a été condamné ce jeudi par le tribunal fédéral de Manhattan pour l’attaque de décembre 2017. Les procureurs avaient requis cette peine de prison à vie, affirmant que l’attaque « préméditée et vicieuse » avait été commise au nom du groupe État islamique. Le juge Richard J. Sullivan a déclaré que la peine correspondait au « crime odieux » qu’il avait commis dans les tunnels du métro sous Times Square et la gare routière. Les avocats de la défense ont eux déclaré qu’Ullah ne méritait pas plus de 35 ans de prison.
Akayed Allah est un immigrant bangladais de 31 ans. Il avait été repéré lorsqu’il a commencé à faire des recherches sur la façon de fabriquer une bombe environ un an avant l’attentat, ont rapporté les autorités fédérales. Akayed Ullah avait été arrêté le 11 décembre, juste après avoir causé une explosion, en pleine heure de pointe, dans un couloir reliant Times Square, point névralgique de Manhattan, à la gare routière de Port Authority. Il s’était fixé au torse une bombe artisanale, qui n’avait que partiellement explosé.
L’attentat perpétré dans un tunnel pour piétons situé sous Times Square et la gare routière de Port Authority a gravement brûlé Ullah, mais a épargné de blessures plus graves les piétons se trouvant à proximité. Au total, trois autres personnes ont été blessées.
En novembre 2018, à l’issue d’un procès d’une semaine, un jury avait déclaré Akayed Ullah coupable des six chefs d’accusation retenus contre lui, dont quatre étaient chacun passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. L’enquête avait montré que le jeune homme, arrivé aux Etats-Unis en 2014 avec un visa de regroupement familial, s’y était radicalisé progressivement. Il avait reconnu être inspiré par l’Etat islamique et avoir voulu se venger des frappes américaines contre l’organisation et dénoncer la politique américaine au Moyen-Orient. Jeudi, à l’audience, Akayed Ullah a présenté ses excuses et exprimé des regrets.