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Marcos Antonio : un projet artistique d’envergure mondiale

Si vous parcourez les rues de Paris dans les jours à venir, il est possible que vous croisiez un drôle de photographe à chapeau melon qui vous proposera de participer à « l’oeuvre d’art du siècle ». Marcos Antonio veut immortaliser l’humanité telle qu’elle est aujourd’hui et offrir ce travail en cadeau aux générations futures. Depuis 2009, il parcourt tous les continents à la recherche de volontaires qui accepteront de poser leurs empreintes sur la toile du drapeau de leur pays pour son projet « Impressions of Humanity ».

Rencontre avec cet artiste hors norme qui n’hésite pas à mettre sa vie en danger pour réaliser ce projet d’envergure mondiale.

Comment l’idée de ce projet vous est-elle venue ?

En rêve. C’était il y a 15 ans. J’étais en train de dormir chez moi et aux alentours de cinq heures du matin et j’ai été réveillé par une voix. Elle m’a dit : « Voilà ce que tu vas faire » et j’ai répondu : « Non non non c’est impossible, je ne peux pas faire cela ». La voix m’a juste répondu : « Si, tu le feras ».

Quelle idée vous faisiez-vous du projet à ce moment-là ?

A ce moment, je ne prenais absolument pas la mesure de ce qui allait être fait. Tout ce que je savais c’était que l’explication allait seulement se révéler beaucoup plus tard. Et aujourd’hui encore je ne suis pas sur d’avoir saisi la raison de tout cela.

Tout ce que je peux en dire c’est que ce projet va rassembler le monde entier. Il va permettre à l’humanité toute entière de prendre conscience de ce qu’elle a en commun et ainsi il donnera une voix à ceux qui n’en ont pas. En tout cas, c’est ce que j’espère.

Où le projet a-t-il commencé ?

J’ai commencé dans ma petite ville de Baitoa, dans les montagnes de la République Dominicaine. La première personne qui a posé sa main sur la toile est ma mère.

Et ensuite ?

Et ensuite j’ai commencé à voyager. D’abord en Amérique, en Afrique et maintenant en Europe. Mais c’est toujours très compliqué. En réalité, c’est le monde qui est compliqué. Les gens ont peur. Tu sais, lorsque tu étais petite, ta maman a du te dire : « Ne vas pas dans la rue, il n’y a rien de bon dans la rue ». Mais moi je dois aller dans la rue, parce que 90 % de la planète est pauvre donc 90 % des habitants de la Terre vivent dans la rue. Je veux que mon œuvre représente l’humanité telle qu’elle est, avec « the good, the bad and the ugly ».

Quel but voyez-vous à tout cela ?

Deux générations après notre décès, chacun d’entre nous est complètement oublié à la surface de la Terre. Il n’y a pas une seule personne dont le souvenir sera préservé à jamais. Et pourtant nous voulons tous que l’on se souvienne de nous. C’est pourquoi nous avons des amis, nous nous marrions et nous avons des enfants. Malheureusement, à moins d’être Gandhi, personne ne se souviendra de toi, de moi, ni d’aucun d’entre nous. Que sais-tu de tes arrières arrières-arrières grands-parents ?

Mais avec ce projet, je suis en train de changer l’ordre naturel des choses. Dans des milliers d’années, les descendants des personnes qui auront participé à ce projet pourront aller au musée et y trouver l’intégralité des vidéos qui sont faites ici. Lorsque l’on parlera de ce projet aux enfants à l’école, certains d’entre eux pourront dire « un membre de ma famille a participé à ce projet ».

Vous avez été arrêté à de nombreuses reprises. Ce projet pourrait vous coûter la vie. Qu’est-ce qui vous donne la force de continuer malgré tout ?

L’essentiel, c’est d’avoir la foi. Et j’ai confiance. Je sais que ce que j’ai vu dans mon rêve adviendra. Je sais aussi que très peu de personnes comprennent mon travail. Les gens pensent que c’est simplet. Mais si vous ouvrez les yeux, vous verrez l’ampleur que prend ce projet.

Comment financez-vous ce projet ?

A aujourd’hui, j’ai réussi à financer l’intégralité de ce projet par moi-même. Pour poursuivre, il va me falloir 6 000 dollars supplémentaires. J’espère donc que petit à petit, des organismes vont commencer à m’aider dans le financement de ce projet. Et je suis sûr qu’ils le feront.

Quelle est la prochaine étape ?

Paris. J’y serai du 15 au 17 mai. Pour participer, rendez-vous au pied de la Tour Eiffel le 15 mai, au jardin des Tuilerie le 16 et à Notre Dame le 17.

Toile faite au Nicaragua

Toile faite au Nicaragua

Pour en savoir plus sur Marcos Antonio : www.marcosantonio.com
et sur son œuvre d’art : www.impressionsofhumanity.com

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