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La menace de l’intelligence artificielle sur le marché du travail est-elle réelle ?

Les progrès impressionnants observés dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) ne sont pas toujours bien reçus. Une fois que sont poussées les exclamations admiratives devant l’ordinateur capable de battre un champion d’échecs, de conduire une voiture, de comprendre des informations vocales, voire de répondre mieux qu’un cerveau humain à des questions de compréhension, on s’inquiète. Ces appareils pseudo-humains vont-ils finir par prendre notre place ?

Si l’inquiétude est en partie légitime, elle arrive un peu tard. En effet, l’intelligence artificielle fait déjà largement partie de la société actuelle, même si elle ne prend pas toujours la forme à laquelle on s’attend. En effet, comment croyez-vous que votre réseau social préféré reconnait les visages sur vos photos ? Que Siri et Alexa répondent à vos requêtes ? Ou que votre plateforme de trading en français actionne automatiquement vos transactions ? Ou encore que votre voiture puisse se garer sans votre intervention ?
Certaines inventions sont plus ambitieuses que d’autres, et nous citerons comme exemple le projet Amazon Go : des magasins entièrement gérés par une intelligence artificielle qui fait notamment appel à la technologie de reconnaissance visuelle pour surveiller ses consommateurs et facturer les produits achetés sans la moindre intervention humaine.

L’avenir n’est toutefois pas aussi sombre qu’on nous laisse penser, et certaines des applications d’intelligence artificielle sont mises intégralement au service de la science et de l’humanité. Ainsi, certains chercheurs médicaux prédisent qu’on pourra bientôt dépister la maladie d’Alzheimer avant l’apparition de ses premiers symptômes, ou encore l’autisme chez le nourrisson. D’autres équipes travaillent également sur des robots capables d’anticiper les séismes et les tsunamis, et de réagir automatiquement en conséquence. Dans le secteur commercial, les applications de détection de transactions frauduleuses, mais aussi les assistants virtuels qui assistent les clients sur internet, sont de plus en plus appréciés des consommateurs comme des entreprises. En Chine, le ministère de l’intérieur envisage d’équiper ses officiers de police de lunettes à reconnaissance faciale pour les aider à reconnaitre les personnes faisant l’objet d’un mandat d’arrêt.

Le plus gros défi de la société de demain reste de tirer parti de ces nouvelles technologies basées sur l’IA, tout en minimisant l’impact sur le marché de l’emploi. La responsabilité d’assurer que les robots soient utilisés pour mieux servir l’homme plutôt que pour le remplacer appartient incontestablement aux entreprises et aux gouvernements, mais le risque reste mesuré. D’une part, si les robots peuvent remplacer certains métiers (et notamment ceux dont personne ne veut), leur création, programmation et maintenance ne sont possible que grâce à des ingénieurs qualifiés qui sont, eux, bien humains. En outre, il existera toujours des domaines dans lesquels la robotique n’a aucune emprise, comme l’archéologie ou la littérature. Il est également probable que la Joconde n’eût pas connu le même succès si elle avait été dessinée par une machine, et bien que Spotify et Netflix soient capable de vous proposer des morceaux de musique ou des films correspondant à vos goûts musicaux et cinématographiques grâce à des algorithmes décryptant vos choix précédents, ils ne peuvent pas encore se passer des musiciens ou des metteurs en scène qui donnent vie à nos films et chansons préférés.

 

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