Deux hommes ont été mis en examen, mardi 27 mars, pour « homicide volontaire à caractère antisémite ». Ils sont accusés d’avoir assassiné Mireille Knoll, octogénaire de confession juive. Cette dernière avait échappé à la rafle du Vel-d’Hiv’.
Qui est la victime de l’assassinat ?
Elle s’appelait Mireille Knoll, elle avait 85 ans, et était « de confession juive ». Son fils racontait hier à l’AFP qu’elle avait échappé de justesse à la rafle du Vel d’Hiv, à l’âge de 10 ans. En ce mois de juillet 1942, le destin frappe, sa mère décide de fuir Paris. Toutes les deux partent se réfugier au Portugal.
Revenue à Paris après la guerre, et avait épousé un rescapé du camp d’Auschwitz, décédé depuis. Son avocat la décrit comme « une femme extrêmement modeste » avant de rejouter « qu’il n’y avait absolument rien de valeur à voler ». La bêtise aura eu raison de cette miraculée.
Deux personnes mises en examen
Lundi, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire aux multiples chefs d’accusation. Mais le lendemain, les deux hommes ont été mis en examen pour un simple « homicide ». Ils étaient sur les lieux le jour même et connaissaient tous les deux la religion de la victime. Les deux individus, de 29 et 21 ans, étaient connus des services de police.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France a demandé aux autorités « la plus totale transparence dans l’enquête en cours, afin que les motifs de ce crime barbare soient connus de tous le plus rapidement possible ».
Indignation générale
Toute la classe politique a condamné ce meurtre sordide. Emmanuel Macron a d’abord exprimé son émotion avant de réaffirmer « sa détermination absolue à lutter contre l’antisémitisme ». Christophe Castaner lui appelé les adhérents de son parti, LREM, à participer à la marche blanche, organisée mercredi à 18h30.
C’est d’ailleurs demain qu’Edouard Philippe recevra la famille de la défunte.