Après une acclimatation difficile sur le Rocher, Aleksandr Golovin semble désormais indispensable dans le dispositif tactique mis en place par Leonardo Jardim. En témoigne sa prestation contre l’OGC Nice (3-1) mardi soir.
Et si c’était lui, le nouveau Tsar de Monaco ? En pleine rédemption depuis quelques semaines, le Russe de 23 ans ne cesse de monter en puissance. Installé dans un milieu à trois dans un rôle de relayeur, il laisse parler sa qualité de passe, de frappe, sa vision du jeu et ses qualités de percussion. Des aptitudes qui ont pu être vérifiées hier soir dans le derby azurien contre Nice, remporté 3-1 par les hommes de Jardim. C’est à se demander si l’ancien joueur du CSKA Moscou ne serait pas devenu indispensable dans cette équipe monégasque.
Une masterclass signée Golovin
Deux buts et une passe décisive… Le milieu de terrain international russe Aleksandr Golovin a été le grand bonhomme de cette soirée. En vue dans un entre-jeu monégasque à son avantage, il a su faire parler son efficacité. Après une demi-heure de jeu, il crucifie Rafael Benitez d’une frappe sèche et limpide aux abords des six mètres (1-0, 29e). A son aise, il clarifie le jeu monégasque à travers ses longues passes et ses déplacements intelligents dans le dos des défenseurs niçois. Les décalages sont donc faits, et Monaco se procure de multiples occasions. Mais le club de la principauté se fait surprendre en seconde période sur une frappe de Patrick Burner, abandonné au marquage (1-1, 54e).
Malgré cette égalisation, Aleksandr Golovin ne baisse pas en intensité. Il multiplie les courses, faisant parler ses qualités physiques. Et oui, même sans ballon, il a été performant. Alors qu’il s’agit, au départ, d’un joueur à vocation offensive. Mais ça, le russe n’a pas manqué de nous le rappeler, en redonnant l’avantage aux siens à un quart d’heure de la fin, (2-1, 74e). Doublé donc, pour lui. Mais comme si cela ne suffisait pas, il élargit encore sa palette en faisant preuve d’altruisme. A dix minutes du coup de sifflet final, il sert parfaitement Wissam Ben Yedder qui ajuste tranquillement le portier niçois. 3-1, le match semble plié. « Je m’en moque de mes buts, ce n’est pas l’essentiel. Il faut surtout remettre l’AS Monaco à sa place au classement. Je me sens à l’aise dans l’entre-jeu, je peux imposer mon jeu et aider mes coéquipiers. » a expliqué le russe après la rencontre.
Un entre-jeu bonifié
Mais il n’y a pas de miracles. Si Golovin performe sur le terrain, c’est en grande partie lié aux joueurs qui l’entourent dans ce milieu à trois. Souvent obligé, l’an passé, de compenser l’absence d’un véritable numéro six à ses côtés, Aleksandr Golovin est libéré cette saison. Il a un nouveau partenaire dans l’entre-jeu, en la personne de Tiémoué Bakayoko. De retour à Monaco après une escale au Milan AC, le français vient apporter son équilibre dans un milieu de terrain en perdition jusqu’ici. Grace à son profil plus défensif, il permet à Golovin de se libérer de certaines contraintes défensives. Evoluant un poil plus haut, davantage dans le rôle d’un relayeur, l’ancien stratège du CSKA Moscou peut désormais apporter plus de soutien à ses attaquants, tout en faisant parler sa qualité de frappe.
Il ne faut pas non plus oublier l’importance de Cesc Fabregas dans ce milieu à trois. L’international espagnol était auteur jusqu’ici d’un début de saison très compliqué. Mais contre Nice, il a livré une très belle prestation, dans une position plus avancée, devant le duo Golovin-Bakayoko. Promu capitaine et très investi, il a notamment fait parler sa superbe qualité de passe. Il a aussi créé des brèches dans l’arrière-garde niçoise. Sa complémentarité avec Golovin et Bakayoko au milieu de terrain a permis à Monaco de signer sa première victoire de la saison. Monaco peut donc remercier son équipe pour cette prestation collective, mais aussi et surtout sa pépite à la crête décolorée.
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