Les ossements du petit Émile ont été retrouvé par une randonneuse le samedi 30 mars, à proximité du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Des opérations de recherche ont été lancées dès ce dimanche 31 mars afin de retrouver des «restes» du petit enfant.
Disparu depuis le 8 juillet 2023, Émile Soleil âgé de 2 ans et demi avait été aperçu pour la dernière fois dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Des ossements appartenant au garçonnet ont été découverts et rapportés à la gendarmerie par une randonneuse le samedi 30 mars. Depuis ce dimanche, des opérations de recherches ont été lancées. Des équipes cynophiles ont été déployées. La gendarmerie a instauré un dispositif de contrôle autour de la zone où les ossements ont été découverts.
Une recherche cynophile, c’est quoi ?
Lorsqu’une disparition d’une personne fait l’objet d’une enquête, une unité bien spéciale de la gendarmerie française est souvent appelée : les Groupes d’investigation cynophile. Tous sont des gendarmes et maître-chiens. Ils sont spécialisés dans la recherche de stupéfiants, d’armes, d’explosifs ou bien de personnes. Une recherche cynophile est donc l’un des moyens engagé lors de la recherche d’une personne disparue, comme c’est le cas dans l’affaire du petit Émile.
En l’occurence, dans le cadre de cette affaire, l’équipe cynophile de Gramat dans le Lot est sur place. « Ce sont des chiens experts qui vont être capables d’apporter un concours vraiment précieux. Ce sont des chiens spécialisés dans les restes humains », a exprimé le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie du département, durant la conférence de presse de ce lundi 1er avril.
Les brigades cynophiles se mobilisent sur le terrain aux côtés des enquêteurs de la section de recherche de Marseille.
Une aide précieuse dans les recherches d’Émile
Au regard des événement du week-end de Pâques concernant la disparition du petit Émile, faire appel à une équipe cynophile est essentiel. Les équipes cynophiles du centre national d’investigations cynophiles de Gramat, qui avaient été appelées dans la disparition de Maëlys, vont être d’une aide précieuse. Avec des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains, les recherches pourraient grandement avancer. Pour le moment, trois équipes gramatoises ont été engagées.
D’autres équipes sont sur le terrain pour les recherches, à savoir, anthropologues, médecins légistes et les enquêteurs de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale). Les équipes cynophiles apportent leur aide en ratissant la zone où des ossements de l’enfant ont été retrouvés. Grâce à l’odorat des chiens, les restes d’Émile peuvent être retrouvés et aider les enquêteurs à comprendre sa disparition.
Les chiens sont formés à la recherche de matière et peuvent retrouver des ossements enfouis. En effet, des odeurs, notamment des gaz, se dégagent de toutes décompositions. Pour être efficace, les duos chiens/maîtres se déplacent en zone. « Ils sont habitués à arpenter tous types d’endroits. Ils travaillent avec des couloirs, selon des secteurs. Quand ils ont traité un secteur de manière scientifique, on peut garantir à 99,9 % qu’il n’y a rien. Ou alors, au contraire, les chiens vont trouver quelque chose », affirme le colonel Ségui, commandant du CNICG (centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie) de Gramat.
Chute accidentelle, homicide involontaire, meurtre ? Les questions planent toujours. Les recherches s’annoncent encore longues et complexes car toutes les pistes restent ouvertes.