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Né le 7 novembre 1913, nous fêtons l’anniversaire d’Albert Camus

En ce 7 novembre 2020, nous fêtons l’anniversaire d’Albert Camus, né le 7 novembre 1913. C’est l’occasion de revenir sur les moments de vie d’un des plus grand écrivain français du XXe siècle.

Albert Camus aurait fêté ses 107 ans. Le 7 novembre 1913 a donné naissance à un grand écrivain. Il naît à Mondovi dans le département de Constantine en Algérie, un des anciens départements français alors que l’Algérie était une colonie française. Camus devient avec son frère aîné Lucien Jean Étienne pupille de la Nation quand son père meurt durant la Première Guerre mondiale — une qualité décernée aux enfants mineurs ayant eu un parent blessé ou tué par la guerre. Alors que sa mère est en partie sourde et ne sait ni lire ni écrire, c’est surtout son oncle Gustave Acault qui l’influence. Il offre notamment à son neveu une bibliothèque bien pleine et variée.

Le début d’une passion pour les Lettres

Albert Camus fait ses études à Alger et il y a chez lui une véritable envie de se former dans de bonnes conditions. Il s’intéresse alors aux études littéraire. Il obtient la première partie de son baccalauréat qui lui permet d’entrer en classe de philosophie en 1930. Malheureusement, une tuberculose lui ait diagnostiqué et il est alors envoyé à l’hôpital Mustapha — une période qu’il évoquera dans L’Hôpital du quartier pauvre (1933). Il est alors obligé d’étudier à temps partiel. Son oncle et sa tante qui tiennent une boucherie l’hébergent chez eux où il a sa propre chambre. Son professeur de philosophie Jean Grenier lui fera découvrir les écrits Nietzsche et le soutiendra énormément dans sa vocation à devenir écrivain. Un soutien non négligeable pour Camus. Il obtient son diplôme d’études supérieures en Lettres section philosophie en 1936.

Jean Grenier et Albert Camus

Entrée dans le monde professionnel : entre journalisme et littérature

En même temps, Albert Camus commence à s’engager politiquement. Il entre au Parti communiste algérien (PCA) — un parti anticolonialiste — sous les conseils de son professeur Jean Grenier en 1935. Ses engagements se ressentent notamment dans ses écrits. Il écrit la même année L’Envers et L’Endroit, sa première oeuvre publiée en 1937. Il n’a que 22 ans et l’œuvre, décomposée en 5 nouvelles, est très autobiographique et raconte sa vie en Algérie et le monde ouvrier. Le PCA dérive de ses idéologies premières anticolonialistes et Camus est alors exclu du parti. Frustré, il créé le “Théâtre de l’Equipe” avec comme ambition d’en faire un théâtre populaire mettant en avant la liberté de l’artiste. Son ancien théâtre dirigé par le PCA avait été arrêté lors du changement de direction du parti.

En 1937, Albert Camus travaille pour le journal Alger Républicain. Il devient ensuite le rédacteur en chef de Le Soir républicain alors que le premier journal est suspendu. Il écrit notamment l’enquête Misère de la Kabylie en juin 1939 qui fait énormément parler à l’époque. Mais Le Soir républicain est malheureusement interdit en 1940 par le Gouvernement général de l’Algérie. Camus ne se laisse pas abattre et créé sa revue nommée Rivage. A côté, il fait publier son premier roman L’Etranger en 1942. La même année, il publie également sa philosophie avec Le Mythe de Sisyphe. En pleine Seconde Guerre mondiale, Camus observe les dégâts d’un œil critique qu’il utilise dans ses écrits.

A lire aussi : Comprendre L’étranger de Camus en 5 minutes

Ses revendications politiques et la société qui l’entoure sont les sources d’inspiration d’Albert Camus. Alors qu’il exprime ses revendications en devenant journaliste, il commence pourtant à se faire connaître en tant qu’écrivain :

  • La Peste (1947) : roman qui propose une analogie au nazisme.
  • L’Homme révolté (1951) : l’essai informe sur la position politique de gauche de Camus.
  • La Chute (1956) : court roman avec une critique de l’existentialisme.

Le Prix Nobel (1957) et la guerre d’Algérie (1954-1962)

Albert Camus reçoit le Prix Nobel de la littérature le 16 octobre 1957. En même temps, une question lui est posée sur ses positions quant à la lutte pour l’indépendance menée par le FLN lors de la guerre d’Algérie. Il affirme condamner toute sorte d’attentat et qu’il souhaite la sécurité de sa mère qui pourrait se trouver dans un des lieux visés par le FLN.

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Malgré des revendications anticolonialistes, Camus est contre l’indépendance algérienne. Il dénonce à la fois la lutte pour l’indépendance et les actions répressives contre les musulmans. Il a alors une position certes anticoloniale mais il souhaite tout de même que l’Algérie reste française. Un paradoxe pas apprécié. Camus est énormément critiqué pour ses positions quant à l’Algérie et son Prix Nobel est alors contesté. Un moment de reconnaissance qui tourne au cauchemar pour l’écrivain et qui aura des conséquences : il écrit désormais plus rarement.

Et après ?

Albert Camus meurt à l’âge de 46 ans dans un accident de voiture le 4 janvier 1960. Il se trouve sur le siège passager en présence d’amis quand la voiture dérape sur le sol mouillé alors qu’elle roule à vive allure.

Selon Bertrand Poirot-Delpech, les essais sur ses œuvres sont très nombreux tandis que peu ou même aucun ne parle de sa vie. Il faut attendre dix-huit ans après sa mort pour que les premières biographies sur Albert Camus apparaissent — la plus connue étant celle du journaliste américain Herbert R. Lottman, Albert Camus, publiée en 1978.

Sa position dans la guerre d’Algérie reste aujourd’hui un outil d’aiguillage du XXe siècle pour évoquer le conflit.

Récemment, son œuvre La Peste est entré dans les tendances françaises face à la pandémie du Covid-19. Il reste également très présent dans les études littéraires et les programmes scolaires.

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