Dimanche dernier, Frank-Walter Steinmeier a été élu nouveau président fédéral allemand. Il prendra ses fonctions le 18 mars prochain. Bien moins exposé médiatiquement que le chancelier, il dispose cependant de certaines compétences, qui sont inscrites dans le Titre V de la Loi fondamentale (Constitution) de 1949. Retour sur son mode d’élection, son rôle et sur le président fraîchement élu.
Premièrement, comment le président est-il élu ?
Le président fédéral est élu par l’Assemblée fédérale, qui est composée des membres du Bundestag (Parlement) et d’un nombre égal de représentants des Länder (équivalent de nos régions, mais qui disposent d’une constitution, d’une assemblée et d’un gouvernement). Seul le candidat qui obtient la majorité des voix lors des deux premiers tours peut être élu. Si personne n’y parvient, un troisième tour est organisé. Il est élu pour 5 ans, et son mandat n’est renouvelable qu’une seule fois consécutivement.
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Quelles sont ses compétences ?
Sa fonction est principalement représentative. Le président est en effet la première personne de l’État qui le représente aux niveaux national et international. Sur le plan diplomatique, il est donc comparable à la reine d’Angleterre.
Il signe aussi les lois votées par le Parlement pour qu’elles puissent entrer en vigueur. S’il refuse de signer le texte car il le juge contraire à la Constitution, le texte est envoyé à la Cour constitutionnelle. Si celle-ci accepte la loi, il sera obligé de la signer.
Le président allemand peut également dissoudre le Parlement pour provoquer des élections anticipées.
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Qui est le nouveau président, Frank-Walter Steinmeier ?
Cet homme politique allemand de 61 ans est membre du parti social-démocrate d’Allemagne (SPD). Il a notamment été nommé Ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Angela Merkel, lors d’une période de coalition entre le SPD et la CDU (parti démocrate-chrétien auquel appartient la chancelière). Frank-Walter Steinmeier est arrivé au pouvoir en partie car le président sortant, Joachim Gauck, ne se représentait pas, mais également car il disposait du soutien de la chancelière Angela Merkel.
