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Nouvelle-Calédonie: date et explication du troisième référendum d’autodétermination

A la suite du Conseil des Ministres, le troisième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie a été annoncé pour le 12 décembre 2021. Qu’est-ce que cela signifie ?

Troisième et dernier épisode de la série commencé en 2020 concernant l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie (pour l’instant). Ce mercredi 2 juin, le Conseil des Ministres a statué le troisième référendum d’autodétermination pour le peuple calédonien pour le 12 décembre 2021. Il était prévu par les accords de Nouméa du 5 mai 1998 en cas de vote négatif sur les deux précédents. Les discussions avaient débutées cette semaine entre le gouvernement français et les principaux élus calédoniens.

Pas le premier vote…

La situation de la Nouvelle-Calédonie, française depuis 1853, est complexe. Les indépendantistes réclament un Etat kanak, dirigé par le peuple autochtone de l’île, et une plus grande reconnaissance de la culture originelle de l’île. A contrario, les loyalistes pensent que la Nouvelle-Calédonie a besoin de la France pour son l’épauler dans son économie et sa politique notamment.

Si un premier référendum avait eu lieu en 1987, il avait été boycotté par la population kanake. Les accords de Nouméa de 1998 ont alors lancé une phase de dialogue. Ils ont permis des transferts de souveraineté et trois référendums en ont découlé. Les deux premiers se sont soldés par une victoire du “non” (56,7% en 2018, 53,3% en 2020). Ces deux premiers votes ont donc amené au troisième qui aura lieu le 12 décembre 2021. 

“L’intérêt général commandait de faire cette consultation référendaire le plus rapidement possible”

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mers

Une troisième fois, les Calédoniens vont donc devoir répondre à la question: « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »

… Et sûrement pas le dernier

Ce troisième vote (ou quatrième en prenant en compte le référendum de 1987) n’est cependant pas le dernier. Si le « oui » l’emporte, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a précisé l’organisation d’“une première consultation référendaire pour que le nouvel État puisse arrêter sa constitution”. Au contraire, si le non l’emporte, une quatrième consultation aurait lieu pour bâtir “une nouvelle ère post-Nouméa”. 

Ce dernier référendum prévu par Nouméa est historique puisqu’il mettra un terme à des accords vieux de 30 ans. Si la Nouvelle-Calédonie accède à l’indépendance, cela changera beaucoup de choses pour elle. Elle ne sera plus soumise au droit français, pourra librement traiter avec d’autres pays ou encore avoir sa propre monnaie. Quoi qu’il arrive, une période de transition est prévue jusqu’en 2023 afin de discuter du futur de l’île.

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Rédacteur VL Média et étudiant à l'École d'Histoire de La Sorbonne.
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