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On débriefe pour vous… The End of the Fucking World (Netflix)

Avec The End of the Fucking World, Netflix réussit encore une fois à surprendre son public. On débriefe pour vous la première saison de cette nouvelle série made in England totalement décalée.

Coproduction de la chaîne britannique Channel 4 et de la plateforme Netflix, la série The End of The Fucking World (The End of the F***ing World en version « censurée » ou TEOTFW en version courte) a débarqué sur le célèbre site de vidéos en ligne vendredi 5 janvier. Contrairement à la sortie extrêmement médiatique de Bright avec Will Smith, dont les affiches inondent le métro parisien ces derniers temps, cette production originale est arrivée quasi sans préavis sur la plateforme américaine et a rapidement su se faire une place. Le monde semble totalement conquis par cette nouvelle série, qui avait pourtant déjà été diffusée à la télévision britannique en octobre 2017. On a vu pour vous les 8 épisodes de ce programme very british à l’humour noir.

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C’est quoi The End of the F***ing World ? James, âgé de 17 ans, se présente comme un psychopathe et tue régulièrement des animaux comme passe-temps. Il rencontre la rebelle Alyssa au lycée et décide qu’elle est la victime idéale pour son premier meurtre. Les deux adolescents vont alors se lancer dans un road trip d’enfer.

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« Je m’appelle James, j’ai 17 ans et je suis presque sûr d’être un psychopathe. » En une seule phrase, la série adaptée du roman graphique éponyme de Charles Forsman éveille immédiatement la curiosité du public. The End of the Fucking World raconte le road trip à la Bonnie and Clyde de deux adolescents dérangés et asociaux, mais en réalité bien plus lucides qu’il n’y parait. Aux premiers abords, James est un garçon calme, solitaire, et surtout perturbé puisqu’il choisit Alyssa, une camarade du lycée, pour être la victime de son premier meurtre. Cette dernière est une ado rebelle, torturée et tout aussi barrée que James. À eux deux, ils forment un duo absolument rocambolesque et haut en couleurs dont les aventures mettent en lumière la difficulté de l’adolescence et du passage à l’âge adulte. Au cours des huit épisodes qui composent la première saison de TEOTFW, les deux ados vont être confrontés à des situations extrêmement dures, voire traumatisantes, notamment face à des adultes souvent violents et parfois même pervers. Le tout sans une once de voyeurisme, un choix particulièrement intelligent que l’on applaudit.

Habituée des séries décalés et désabusés comme Skins et les deux premières saisons de Black Mirror, Channel 4 nous propose encore une fois ce que les Britanniques savent faire de mieux : une bonne dose d’humour noir, des personnages tourmentés et extravagants avec une personnalité très complexe, et des situations totalement saugrenues qui se révèlent souvent d’une profondeur inattendue. Visuellement, The End of the Fucking World est également une réussite grâce une esthétique follement moderne. La série bénéficie d’une bande son rétro qui accompagne à la perfection les mésaventures de James et Alyssa. En seulement huit épisodes de 20 minutes, on a été conquis par ce nouveau programme trash et barré, qui, à sa manière, traite avec succès de sujets contemporains extrêmement sérieux.

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Pour porter ce show, il fallait donc deux jeunes acteurs particulièrement talentueux puisque tout repose sur les personnages de James et Alyssa qui sont au coeur de TEOTFW. Découvert grâce au rôle d’Alan Turing dans le film Imitation Game, c’est Alex Lawther qui a été choisi pour interpréter James. Cette nouvelle performance convaincante a encore une fois été saluée par la critique. On retrouve à ses côtés la surprenante Jessica Barden (Penny Dreadful) dans le rôle d’Alyssa. La dynamique entre les deux Britanniques fonctionnent à la perfection et on s’attache bizarrement assez rapidement à ces deux adolescents dérangés.

 

S’il fallait résumer, The End of the Fucking World est un mix particulièrement réussi entre un road movie à l’humour noir et une comédie romantique very british. Ce nouveau programme peut être apprécier comme une série de huit épisodes distincts ou comme un long film découpé en chapitres. Beaucoup parlent déjà d’une saison 2, pourtant cette première saison se suffit en elle-même. Elle se termine exactement comme dans le roman graphique de Charles Forsman, ce qui forcerait Charlie Covell, l’auteur des épisodes de la série, à inventer une nouvelle histoire au delà de la BD. Le créateur et réalisateur de la série a néanmoins affirmé que rien n’avait été commandé, ni même prévu, pour le moment. Le risque d’une suite est malheureusement de faire moins bien que la première saison. Affaire à suivre…

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