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On regarde ou pas ? A moi la nuit, toi le jour (Paramount+)

Un homme, une femme, un appartement… qu’ils partagent sans jamais se croiser : c’est le point de départ de cette jolie romcom, A moi la nuit, toi le jour. 

C’est quoi, A moi la nuit, toi le jour ? Tiffany (Jessica Brown Findlay) vient de se séparer de son petit ami et cherche un nouveau logement. Pour rester à Londres malgré son maigre salaire de pigiste, elle répond à une petite annonce passée par Leon (Antony Welsh). Il habite un joli appartement avec une seule chambre  et il cherche rapidement un colocataire. Le deal ? Comme il travaille de nuit à l’hôpital, il occupera l’appartement le jour, et le ou la coloc’, la nuit. Avec une condition expresse : tous les deux ne devront jamais se croiser.  Pour communiquer, Tiffany et Leon commencent à échanger des messages sur des post-it laissés dans la cuisine…  et sont de plus en plus intrigués l’un par l’autre.

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L’essentiel

Disponible sur Paramount+, A moi la nuit, toi le jour est une série britannique créée par la scénariste Rose Lewenstein. Pour son premier projet en tant que showrunneuse, elle adapte fidèlement le best-seller The Flatshare de Beth O’Leary (en France aux éditions Mazarine), au fil des huit épisodes d’une quarantaine de minutes. 

Nos deux héros s’appellent Tiffany et Leon. Elle doit déménager après avoir été  larguée par son mec dont elle est toujours folle amoureuse, et elle peine à s’imposer en tant que jeune journaliste dans un web magazine. Entre un placard à balai rempli de cafards au centre de Londres et un logement décent à trois heures de transports en commun, elle opte pour une autre solution en répondant à l’annonce passée par Leon. Infirmier de nuit, il a besoin d’argent rapidement et il propose de partager son appartement avec une seule chambre, selon les conditions suivantes : il occupe l’appartement la journée, le colocataire y passe la nuit et ils ne doivent jamais se croiser.  La communication s’effectue par le biais de post-it laissés dans la cuisine : ton frère a appelé, ne touche pas à mes yaourts, c’est quoi cette nouvelle machine à café ? 

On aime

A moi la nuit, toi le jour s’inscrit dans la lignée des comédies romantiques à la Love Life ou Starstruck, simples et efficaces mais avec un point de départ original. Ici, la cohabitation « virtuelle » de Tiffany et Leon dans un même appartement… sans qu’ils ne s’y croisent jamais. Lui occupe le logement le jour et elle la nuit, en vertu de leurs emplois du temps respectifs et de l’arrangement qu’ils ont conclu sans même se voir. Ils ne connaissent donc rien l’un de l’autre – tout comme nous lorsque commence l’histoire. 

Dans ce type de séries, il est essentiel que le public soit au diapason du couple formé par les deux héros. Et c’est le cas ici : Tiffany et Leon sont jeunes et beaux mais ils ne sont pas parfaits, ils ont ce côté accessible et sympathique qui fait qu’on s’attache tout de suite à eux.  Et surtout à Jessica Brown Findlay (La Lady Sybil de Downton Abbey), dont on tombe immédiatement amoureux (ou dont on veut devenir la meilleure amie.) 

Sans esbroufe, avec fluidité et simplicité, le réalisateur Peter Cattaneo (The Full Monty) joue avec des effets visuels familiers comme l’écran partagé pour montrer les parallèles et les contrastes entre les deux personnages. Leur environnement professionnel et personnel, leur tempérament, leurs petites manies nous sont dévoilés au fil des premiers épisodes, à mesure que eux-mêmes commencent  à se découvrir à distance. Le tout porté par un rythme parfait et un humour charmant, fait de petites réparties spirituelles et de situations insolites. 

La série est quasiment construite en trois parties de deux épisodes chacune. On découvre d’abord les règles de la cohabitation,  les deux héros et leur entourage (l’ex de Tiffany, la petite amie de Leon ou son frère en prison …). Dans un deuxième temps, Tiffany et Leon enfreignent  les règles qu’ils se sont imposées et leurs deux existences jusque-là parfaitement parallèles et hermétiques vont peu à peu interférer. Avec tous les quiproquos et problèmes qui vont surgir… jusqu’au dénouement de la dernière partie.

A lire aussi : On a vu pour vous…. Normal people, la romance extraordinaire de personnages ordinaires

On aime moins

Il n’y a aucun suspense. Soyons clairs : avant même le générique, on sait parfaitement comment va se conclure le dernier épisode : Tiffany et Leon vont forcément finir en couple. Reste encore à savoir comment. Quels sont les obstacles, quiproquos et difficultés qui vont entraver leur romance, comment ils vont les surmonter, quel rôle va jouer le frère de Leon, comment l’ex et la petite amie vont manquer de faire dérailler la belle histoire…  Des rebondissements qui, là encore, sont faciles à anticiper ; il faut donc se laisser porter par l’histoire, son côté  léger voire mielleux, sans s’attendre à des coups de théâtre incroyables ou des renversements de situation inédits. 

Et autant on s’attache à Tiffany et Leon, autant les personnages secondaires sont pour la plupart exécrables. On peut éventuellement excuser la petite amie de Leon, jalouse comme une tigresse et pas du tout ravie de découvrir que le colocataire est UNE colocataire : en revanche Justin, l’ex de Tiffany, est tellement toxique et manipulateur qu’on a envie de le jeter dans la Tamise avec un bloc de ciment aux pieds… Deux personnages plus caricaturaux que les autres et parfois même insupportables.

On regarde si… on est accro aux jolies romances feel good ; on aime les séries qui offrent exactement ce qu’elles annoncent ; on a besoin d’une histoire légère, plaisante et addictive à dévorer en quelques épisodes.

On ne regarde pas si… on aime être tenu en haleine par une histoire pleine de suspense ; les bons sentiments nous font lever les yeux au ciel ; on est plus sexe et soufre que romance mielleuse.

A moi la nuit, toi le jour.
6 épisodes de 42′ environ.
Le 17 Mars sur Paramount+. 

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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