Nouvelle série, nouveau binôme pour TF1 qui a décidemment une année riche. Place à La recrue, avec Thierry Neuvic et Ethann Isidore.
La nouvelle recrue de TF1 frappe fort
Avant de découvrir sans doute avant l’été Brocéliande et la saison 4 inédite de HPI le 16 mai, TF1 continue son année folle en nouveautés (sans doute l’une des plus denses) avec La recrue, la comédie policière créée par Pierre Yves Mora, Adrien Denis, Marjorie Bosch et Anouk Faure. Une série dans laquelle on retrouve l’excellent Thierry Neuvic, secondé une fois n’est pas coutume par un « jeune héros », Ethann Isidore (Indiana Jones et le cadran de la destinée).
A tout juste 18 ans, Kevin Lorin est devenu un arnaqueur de haut-vol, un Arsène Lupin en puissance. Alors que la police intervient sur l’une de ses escroqueries sur la côte Basque, il renonce à fuir et se rend à la surprise générale : il préfère raccrocher les gants avant qu’il ne soit trop tard. Cette retraite anticipée va prendre un tournant inattendu lorsque la commissaire le recrute pour une infiltration très spéciale dans une affaire d’homicide. Suite à cette expérience « kiffante », il va n’avoir plus qu’une idée en tête : devenir flic ! Après tout, il n’y a pas meilleur que lui pour « arnaquer » les criminels !
Mais son arrivée tonitruante au commissariat ne va pas faire l’unanimité : s’il pourra compter sur la confiance de la commissaire Trinquant et la bienveillance de sa jeune collègue Sofia pour qui il a un indéniable crush, tout sera beaucoup plus compliqué avec le Capitaine Vincent Béraud, un homme d’expérience et flic d’exception quelque peu rigide mais toujours irréprochable, qui ne supporte pas que ce gamin imprévisible et hors de contrôle soit dans ses pattes constamment. Un gamin qui ravive également chez lui d’anciennes blessures…
Un duo « père-fils » efficace
Avec sa nouvelle série, TF1 poursuit la création de binômes que tout oppose dans ces comédies policières, mais fait un pas de côté en lui donnant un côté « père-fils » qui fait du bien. L’alchimie entre Thierry Neuvic et Ethann Isidore est immédiate et « contamine » littéralement le spectateur. La force de ce binôme tient dans ce que chacun apporte à l’autre, un vrai ping-pong artistique où personne ne tire la couverture à lui. A Neuvic le côté détective bougon à l’ancienne qui lui va si bien ; à Isidore l’espièglerie de la jeunesse et un rôle terriblement attachant – il est déjà en deux petits épisodes LA révélation de la série et son plaisir à jouer se sent dans chacune des scène où il apparaît.
La mécanique de la série se précise aussi un peu : un crime est constaté et Vincent commence l’enquête. Rapidement, la situation doit amener Kevin à devoir s’infiltrer (le comédien s’amuse à se grimer de manière toujours plus « ridicule ») mais l’infiltration tourne mal, ou du moins pas comme espéré. Et l’enquête se poursuit souvent en parallèle entre Kevin et Sofia (Andréa Lovitch), la jeune policière en formation aussi. En parallèle, un fil rouge ténu autour de la disparition du fils de Vincent.
Comme dans Le négociateur, La recrue fonctionne très bien de part son côté « série familiale » recomposée par les circonstances. La transmission – entre les deux personnages / entre les deux comédiens – est clairement le moteur qui permet à la série de si bien fonctionner. Et ce malgré des intrigues policières qui elles, pour le coup, apparaissent un peu « simplistes » et auxquelles on a du mal à accrocher. Sans la bonhommie des personnages, l’ensemble « polar » semblerait même extrêmement classique. C’est même dommage car l’équilibre entre les deux est pourtant primordial pour ne pas laisser apparaître la mécanique qui pourrait se répéter d’une série à l’autre.
Enfin, comme dans Mercato, on sent qu’il y a dans cette série un parfum de nostalgie par rapport à une manière de faire du divertissement à la télé et / ou au cinéma. A des références plus récentes, on préfère ici citer Le flic de Beverly Hills, comme pour mieux insister sur une filiation avec les buddy-cops « à l’ancienne ».
La recrue
6×52 minutes
Dès le 6 mai 2023 et sur TF1+