Présenté sur la Croisette, « Le comte de Monte-Cristo » a fait sensation. Cette nouvelle adaptation d’Alexandre Dumas incarnée par Pierre Niney tient toutes ses promesses. Il n’y a plus qu’à être patient en attendant sa sortie à la fin du mois de juin.
Le comte de Monte-Cristo, réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte sortira prochainement, le 28 juin 2024. Ce film s’attaque à l’adaptation d’un monument de la littérature française : le roman éponyme d’Alexandre Dumas publié entre 1844 et 1846. Pari osé mais relevé, le duo de réalisateurs a su livrer un blockbuster français épatant ! En tête d’affiche, Pierre Niney dans le rôle d’Edmond Dantès. Sélectionné hors-compétition au Festival de Cannes 2024, le film a été présenté le 22 mai. Doté d’un budget de 43 millions d’euros, il a longuement été ovationné lors de sa projection. Un succès plutôt mérité. L’histoire est menée tambour battant, ne laissant aucun répit au spectateur. Le comte de Monte-Cristo réunit tous les ingrédients d’un bon long-métrage. De la romance au thriller en passant par l’aventure et l’action, il enchaîne les rebondissements jusqu’à un final haletant…
À lire aussi : On regarde ou pas ? Les Trois Mousquetaires : Milady
Une soif de vengeance
Dès les premières images, le film plonge le spectateur dans l’univers impitoyable de Marseille au XIXe siècle. Alors qu’il s’apprête à se marier, Edmond Dantès, jeune marin au futur prometteur, est victime d’une trahison et injustement condamné à la prison à perpétuité. Enfermé sur l’île d’If pendant 14 ans, il n’a qu’un seul but : s’évader et se venger de ceux qui lui ont tout pris. À la suite d’une évasion, le public suit le parcours d’Edmond, devenu Comte de Monte-Cristo. Muni d’une fortune immense et d’une soif de vengeance insatiable, il va s’infiltrer dans la haute société parisienne pour punir ses ennemis. S’il est dit que le cinéma est l’art de l’illusion, quoi de mieux que d’en faire une adaptation cinématographique ?!
On aime
Trois longues petites heures
178 minutes. C’est le temps que dure la projection du comte de Monte-Cristo. Et contrairement aux idées reçues, ce n’est pas très long. Les trois heures que dure le film ne se font jamais ressentir. Les réalisateurs ont réussi à passer aisément d’une étape à une autre avec fluidité. Les spectateurs sont entièrement plongés dans la quête de justice du personnage principal, et dans son plan machiavélique établit pour arriver à ses fins. Au moins, on ne se déplace pas pour rien.
Un casting qui ne déçoit pas
L’éloge du casting du film ne peut pas être délaissé. Il faut applaudir la performance de Pierre Niney qui s’empare du rôle d’Edmond Dantès avec force. Il parvient à rendre toute la complexité du personnage, tiraillé entre sa soif de vengeance et son désir de rédemption. L’acteur crève l’écran et porte le film sur ses épaules au point de livrer ce qui est sans doute l’une des plus grandes prestations de sa carrière. Toutefois, autour de lui, ses camarades ne sont pas invisibles et viennent au contraire compléter le tableau. On retrouve Pierfrancesco Favino, sensationnel dans le rôle de l’Abbé Faria. Laurent Lafitte, Patrick Mille et Bastien Bouillon sont, eux aussi, excellents dans les rôles importants qu’ils incarnent. Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Julien De Saint-Jean et Vassili Schneider sont tout aussi épatants et épatantes.
Du XIXème au XXIème
Le comte de Monte-Cristo est un film avec un cadre spatio-temporel défini dans l’époque. Il bénéficie d’une réalisation réussite, soignée et élégante. Les décors comme les costumes, créés dans cette société moderne arrivent à reconstituer avec fidélité l’atmosphère de la France du XIXème siècle. D’ailleurs, le château d’If situé près de Marseille renait sur le grand écran et donne de l’authenticité à l’adaptation du roman de Dumas. Les scènes qui y sont jouées participent grandement à cette immersion. Peu de violence alimente le film, ce qui lui permet d’accueillir un large public, de différentes tranches d’âge.
Un reflet de la réalité
Le téléspectateur devient voyageur à travers Le compte de Monte-Cristo. En effet, de Marseille à l’île de Monte-Cristo et jusqu’à Paris, le long-métrage en fait voir de toutes les couleurs. Cette adaptation du roman de Dumas tisse une toile narrative qui explore la société du XIXème siècle dans son ensemble. À Paris, la caméra plonge le public dans les quartiers chics de la capitale, où évoluent des personnages issus de l’élite sociale. À Marseille aussi la bourgeoisie se fait ressentir. Mais le port et des quartiers plus populaires sont également mis en avant. Là bas, la classe ouvrière lutte pour s’émanciper de leur condition alors que l’élite cherche constamment à étendre son pouvoir.